12 personnes dans un bus de Tony ROGER-CEREZ
Un roman repéré dans les coups de coeur de 2023 du Challenge 'A travers l'histoire'.
L'envie de reprendre des voyages dans le temps après les Chroniques de St Mary's, et un joli moment de lecture.
Un homme bousculé dans les rues de Bordeaux, un échange d'attaché case, des passagers disparates partageant un trajet en bus, deux ados fans de jeux vidéo et de musique, une paraplégique électronicienne, un déménageur, une petite fille et sa bourgeoise de mère, un policier, un médecin en presque retraite , un SDF tapageur, qui après l'émission d'un flash par la malette, se retrouvent propulsés dans une forêt peuplée de loups, en plein Moyen Age !
Gentillet, mais avec un texte qui aurait mérité une reprise pour le rendre plus efficace et des personnages qui manquaient d'épaisseur, j'ai cependant passé un bon moment avec cette plongée dans les premiers jours de la peste noire en marge de la guerre de 100 ans.
Je pars à la recherche des deux tomes suivants !
Ce que j’appelle oubli de Laurent MAUVIGNIER
Un SDF entre dans un supermarché.
Assoiffé, il se saisit d'une canette de bière et l'ouvre aussitôt.
Pris à partie par les vigiles du magasin, il succombera sous les coups de quatre hommes emportés par le groupe.
Tel est le point de départ de ce court roman de 60 pages de Laurent MAUVIGNIER.
Original par sa forme, une seule phrase, heureusement ponctuée par des virgules, par la narration en flash-back successifs de la vie de cet homme, par des évocation de son enfance, des moments de bascule ...
Un tour de force littéraire mais qui m'a quand même laissée sur ma faim car j'aurais aimé que soit également évoqué ce qui a conduit les vigiles à agir ainsi qans qu'aucun d'eux ne retienne les autres.
Les beaux mensonges de Céline de ROANY
Après une opération qui l'a laissée défigurée et en miettes, Céleste Ibar a quitté la BRI parisienne pour prendre un poste plus tranquille à la PJ de Nantes.
Fraîchement accueillie, elle termine sa première journée en surprenant dans un parking, un couple s'engueulant violemment.
Elle éjecte l'homme de la voiture, le menotte et bien qu'il proteste en arguant d son état de collègue, elle l'emmène menotté au commissariat.
Belle entrée en matière qui l'a voit aussitôt affectée aux affaires courantes.
L'héritière des biscuiteries locales héritière vient d'être retrouvée décédée à son domicile. Extrêmement pieuse,, le suicide paraît improbable.
Le bénéficiaire de son testament, un des fournisseurs de son entreprise, dont elle venait à peine de faire la connaissance, est le suspect idéal d'un crime potentiel.
Entre parties fines de notables, gang bangs organisés sur les friches de l'Ile de Nantes, violences conjugales et tatouages japonais, l'enquête menée par Céleste Ibar et Ithri Maksen va de surprises en surprises, et leurs découvertes déstabiliseront la bourgeoise locale.
Un suspense très bien mené, des personnages très attachants, tous est réuni , dès ce premier opus, pour me faire rechercher la suite des aventures de ce duo.
A suivre, donc, très bientôt !
Racine carrée du verbe être de Wadji MOUAWAD
A partir du postulat : ""Pourquoi vivre ne suffit il pas à notre bonheur ?", Wadji Mouawad déroule dans cette pièce de théâtre toutes les vies possibles de Talyani Waqar Malik, dont les parents ont fui la guerre civile du Liban et 1978 quand il avait 9 ans.
Au moment où le port de Beyrouth vient d'être détruit par une explosion massive. on découvre Talyani dans toutes ses vies possibles : neurochirurgien italien, chauffeur de taxi parisien, peintre québécois, condamné à mort texan, boutiquier de jeans libanais.
Que ce serait il passé si le premier vol pour quitter Beyrouth, en 1978, avait été pour Rome et non Paris, si le visa français avait été prolongé l'année suivante, s'ils avaient pu émigrer aux Etats Unis et non au Canada ...
Tous ces possibles se déroulent devant nous en un texte choral au moment de la mort du père qui réunit - ou pas- la fratrie, Talyani sa sœur et son frère.
Un texte fort qui évoque des considérations écologiques (faut il sauver des arbres menacés par une construction à but social), éthiques (la fin de vie), les liens familiaux, le rapport au monde.
Un texte fort aux personnages tourmentés à souhaits.
Une belle œuvre !
Les chroniques de St Mary’s T14 – Le bien, le mal et l’histoire de Jodi Taylor
Et me voilà arrivée au quatorzième et dernier volume de ces Chroniques de St Mary's qui, en compagnie de Max m'ont fait redécouvrir l'histoire de l'Angleterre et de quelques autres territoires plus anciens au fil de voyages dans le temps ..
Des personnages toujours aussi agréables, des boucles temporelles à refermer, de l'Antiquité grecque, au pilleurs de tombes de l'Egypte ancienne en passant par la Chine au temps de la révolte des Boxeurs, on suit Max dans ses pérégrinations tant pour le compte de St Mary's que pour Insight, cette organisation qu'elle a infiltrée et qui veut détourner l'histoire à son profit.
Puisse Max apprécier maintenant la quiétude d'une vie familiale reposante auprès de Léon et de Matthew.
J'ai vraiment apprécier la lecture de cette série, passer du temps avec les personnages, trembler avec eux, rire souvent, et imaginer comme ce serait agréable d'assister à certains événements marquants, ou pas, des siècles passés.
Un cycle se termine donc, mais l'auteur laisse une porte ouverte à une suite éventuelle ... Pourquoi pas, ... si les tomes à venir sont du même niveau que celui-ci !
J’ai tant vu le soleil d'Emmanuel de Waresquiel
Passionnante biographie de Stendhal par un auteur que je découvre et qui donne vie à l'auteur de la Chartreuse de Parme
De son enfance brisée par la mort prématurée de sa mère, à son cursus d'officier dans les armées napoléoniennes, de son temps en Italie dont il tombe amoureux du pays et des femmes.
Un petit livre de 128 pages, véritable roman d'aventures pour nous conter la vie et l'oeuvre de celui qui enchanta mon adolescence.
Un ouvrage précieux à lire absolument !
Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher d'autres pépites !
Le cas critique du dénommé K. de Aziz Mohammed
Un auteur originaire d'Arabie Saoudite, nouvelle nationalité pas encore lue ...
Je m'attendais à découvrir beaucoup de choses sur la vie quotidienne dans ce pays méconnu ...
Mais en fait non.
Hypocondriaque depuis sa naissance, faible, agaçant, je menfoutiste et fainéant, le narrateur, écrivain en herbe fan de Kafka, passe sa vie à agacer son entourage tant familial que professionnel, jusqu'au jour où on lui découvre une forme de leucémie qui nécessite un traitement par chimiothérapie.
S'en suit la description précise de sa vie à l'hôpital, de ses co-malades, médecins et de l'évolution du regard de ses proches.
Bref, à part d'apprendre que les soins médicaux étaient pris en charge par l'Entreprise, ce livre ne m'a pas apporté grand chose et je me suis ennuyée à sa lecture sans que rien ne la sauve !
Dommage !
Le crime était signé de Lionel Olivier
Je lis régulièrement les romans primés par le Prix du Quai des Orfèvres, très souvent au moment même de leur sortie. Celui-ci était dans ma PAL depuis 2015, donc ...
Un de mes challenges de lectures demander de livre récompensé par ce prix, j'ai pioché le plus ancien de ma PAL ...
Un peu déçue, pas par le pitch : une jeune fille est retrouvée morte dans le coffre d'une voiture abandonnée devant un cimetière. Elle devait passer la semaine de vacances chez une amie, dont l"amie avait annoncé la réciproque à ses parents. Cette dernière est donc à retrouver.
Quelques fausses pistes, une course poursuite, une témoin déficiente auditive, des notables disculpés, ... Les rebondissements ne manquent pas mais ...
Il m'a manqué quelque chose, une épaisseur dans les personnages, les policiers, sauf leur chef, manquent cruellement de description ; un peu de liant dans les chapitres ...
La seule chose que j'ai trouvée très bien traitée sont les repas nocturnes dans un bistrot des Halles (Chez Denise, A la Tour de Montlhéry) dont les plats m'ont donné l'eau à la bouche !
Un coup à prendre de Xavier de MOULINS
Un challenge de lectures qui me demande de lire un auteur dont le nom ou le prénom contiennent la lettre X.
Un challenge de livres courts qui ne décolle pas vraiment.
J'ai farfouillé dans ma PAL pour en exhumer ce roman prêté par je ne sais plus qui (et hop, ce qu'il me fallait pour valider un item d'un troisième challenge)
Antoine, auteur sans trop de succès, quitte sa femme, mère de ses deux enfants, pour une sylphide qui l'abandonnera très vite.
Il se retrouve dans un appartement vide à meubler sous trois jours avant que commence sa première semaine de garde alternée, puis à gérer ses deux filles de 4 et 7 ans.
Entre faire le deuil de ses amours non parentales avec son ex-épouse, et gérer deux gamines en courant tout le temps : pour les amener à l'heure à l'école, les faire dîner, aller anxieux chez le pédiatre, aux Urgences.
Bref le quotidien de jeunes parents en mode solo vu par un homme qui n'est réellement devenu père, avec toutes les obligations que cela comporte, que quand il s'est retrouvé seul avec ses deux filles !
Un peu trop chouineur à mon goût, s'émerveillant de ses prouesses si banales et si couramment réalisées par toute mère (seule ou pas !), je n'ai pas adhéré à la personnalité de ce héros qui n'a rien d'héroïque ...
Mais j'ai coché 3 items de challenges !
L'agent de Pascale DIETRICH
J'ai découvert Pascale Dietrich avec 'Les mafieuses', puis avec 'Le homard', qui mêlent polar et humour noir, à l'instar de Jacky Schwartzmann.
L'agent, annonce la couleur dès le bandeau qui orne sa couverture : 'Votre envie de meurtre, notre mission'.
Après une enfance ballotée sous la houlette de l'Aide sociale à l'Enfance, Anthony est devenu agent de tueurs à gages !
Moyennant une commission de 10 %, il met en relation les meilleurs dans leur spécialité et les commanditaires.
Les cartes de visite de ses poulains émaillent le livre : il y a une ancienne championne de biathlon, excellente au fusil à longue distance, des spécialistes d'accidents domestiques, en électrocution, accidents de voiture, et j'en passe ...
Sauf que parfois ses poulains ont autre chose à faire qu'exécuter un contrat ... et qu'ils le sous-traitent !
Et que ça dérape.
Obligé de partir en cavale, loin de Paris et d'un commanditaire fou de rage, Anthony se retrouve à partager un mobil-home dans un camping de Vierzon avec Thérèse, toujours apte à gérer son agence matrimoniale malgré un léger AVC et que son neveu veut enfermer dans un EHPAD !
Un roman noir et hilarant, bijou ciselé !
J'ai adoré Anthony et Thérèse, tout comme Alba et Berthe ....
Et je n'aurais jamais imaginé la fin de ce roman !
A lire absolument !