Entre les murs, François Bégaudeau

J'ai eu envie de lire ce livre il y a un an.
Je venais d'assister à une lecture à laquelle avait participé François Bégaudeau et son charisme, plus que les mots qu'il prononçait (lecture de son dernier livre, Fin de l'histoire), m'ont donné l'envie de lire Entre les murs, que Bill avait acheté.
Mais elle m'en a fait une telle pub que j'ai remis ma lecture à plus tard...
Et puis, l'actualité étant ce qu'elle ait, j'ai décidé de me plonger à mon tour dans ce livre.

Eh bien...

Le positif, c'est qu'un livre mettant en scène les collèges difficiles ait tant de succès, en espérant que le film en ait autant. On ne parle pas assez de tout ce qui se passe là-bas et c'est un tord.

Le négatif... c'est quoi ce prof ?! Il a une piètre opinion des élèves, allant jusqu'à penser qu'une de ses élèves n'a aucun avenir, sans vouloir l'aider pour autant à en avoir un, et affirmant sans trembler que tout le monde se fout de l'Autriche. J'ai lu à juste titre sur un blog que s'il avait dit ça d'un pays plus au sud, les choses auraient peut-être fait davantage de bruit, mais enfin...

Bref, l'idée est bonne, la forme est pertinente (alternance sans vraiment de lien entre la salle de classe et la salle des profs), mais le fond ne m'a pas convaincue ! Je croyais qu'on transmettait le respect à l'école ! ...


(marie)

Comments

[Christian Rabilloud]

Malheureusement Entre les murs ne fait qu'enfoncer les portes ouvertes... je n'ai absolument pas accroché et je deteste abandonner un livre là je n'ai pas pu... l'auteur ne se donne même pas la peine de donner de contenu à ses personnages... Dieux que c'est creux...

[rennette']

yesss ! mais on passe pour des vieux ... si on ose dire ce genre de choses (je parle de votre dernière remarque)

[Marie]

Bouh, je suis encore jeune !

[Clothilde]

Je l'ai lu la semaine dernière et je n'ai pas du tout eu la même impression que toi. Au contraire de la plupart des profs qui en salle des prfs justement disent leur ras le bol, leur manque de motivation, ne voient les élèves que comme des cas, le prof de francais continue d'y croire, aide les élèves à sa manière. Pour l'Autriche, effectivement, quand on y réfléchit, certains élèves (les chinois par exemple) ont du mal à avancer deux mots correctement alors est ce la peine (à cette phase de leur apprentissage) de charger la barque avec cela. Ca viendra plus tard. Personnellement, je me suis au contraire dite que si tous les profs avaient cette motivation. Il t'épate pas quand il arrive à faire métaphorer les gamins malgré leurs agacements... Bises

[Marie]

De la bonne volonté, oui... Mais les élèves en face ne répondent-ils pas un peu aux clichés auxquels on s'attend ?
J'ai été élève pendant mes trois premières années de collège dans un établissement "difficile", dans chaque classe, on trouvait des élèves originaires de dizaines de pays différents.
Ma classe de 5ème a été la "pire". Mais mon prof de maths faisait régner le calme sans pour autant nous manquer de respect. Mon prof de bio, adorable, était totalement dépassé.
Ce qui m'a choquée, c'était surtout les moments passés dans la classe. Ceux de la salle des profs étaient assez significatifs en revanche, j'en ai peur.
Bref.
Espérons que les choses changent.
Et vite.

Concernant l'Autriche, oui c'est une métaphore, mais il aurait dû régler le problème d'une autre façon.

[kesalul]

Je reconnais que je suis pas très fan des romans sur des "faits de société". Ca doit pourtant être intéressant, mais ça m'accroche pas...

[Marie]

D'habitude, moi aussi, mais je me sens concernée par ce sujet.