romans francais
L'espion français de Cédric Bannel
J'aime bien les histoires d'espionnage.
J'ai dévoré en leurs temps les romans de Ken Follett (ses premiers, ceux d'avant les séries médiévales), Robert Ludlum, ...
J'ai adoré Le bureau des légendes ...
Le titre de ce roman m'a interpelée, et j'ai découvert un auteur qui sait écrire, construire une histoire, décrire des personnages, et distiller du suspense.
Des espions français surentraînés et équipés des derniers outils de leur art d'une part, et, d'autre part, une équipe de policier afghane qui se débrouille come elle peut, sans se laisser corrompre, pour mener ses enquêtes correctement en dehors de toute dérive religieuse ...
Deux histoires parallèles qui partagent un point commun l'élimination de la Veuve blanche, cette française pire que les pires talibans ...
Un roman plaisant à lire avec une alternance des actions sur les deux pays qui maintient un rythme haletant.
Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher activement les romans précédents ...
A suivre, donc !
Au nom de nos rêves de Sylvie Baussier, Pascaline Nolot, Charlotte Bousquet, Silène Edgar, Christine Féret-Fleury, Aurélie Gerlach, Régine Joséphine, Marie Colot, Fabien Fernandez, Pascale Perrier, David Bry
Quel beau roman et quelle belle histoire.
11 auteurs.
11 chapitres.
chacun démarrant là où le précédent s'est arrêté et qui racontent sous forme d'un roman choral l'histoire d'un lieu qui fait du bien, "Liens publics" qui offre un lieu où se ressourcer à des étudiants désargentés, déboussolés par le COVID qui les prive de jobs d'appoint.
Un lieu chaleureux, où ils peuvent se raconter, étudier au chaud après la fermeture des bibliothèques, se restaurer et repartir avec quelques goodies dans leurs sacs à dos ; un lieu d'écoute et de partage ...
Certains ne font que passer, d'autres y restent plus longtemps, beaucoup se croisent ...
Mais quand e propriétaire veut récupérer son bien, tous se mobilisent pour inverser le cours des choses.
Une belle histoire d'amitié et de solidarité, qu'il est possible de prolonger en offrant ce roman dont les droits d'auteur sont reversés à l'association Linkee qui œuvre contre la précarité étudiante.
Je remercie Babelio et Scrineo qui m'ont offert cet ouvrage et m'ont permis de relayer cette belle aventure.
Dessous les roses d'Olivier Adam
Quel plaisir, cette fois encore, de me plonger dans un roman d'Olivier Adam !
Cette fois c'est dans un huis clos familial qu'il nous emmène.
Le père vient de mourir.
La sœur aînée, Claire, et le benjamin, Antoine, sont venus entourer leur mère.
Leur frère Paul viendra-t-il, lui qui, au travers de ses livres scénarios et films, ne fait que critiquer le milieu dont il vient, les rabaissant un peu plus à chacune de ses œuvres.
Dans cette nuit qui s'éternise, à la veille de l'enterrement, chacun revoit son enfance, relit les relations à la fratrie, au père, au conjoint.
Quand Paul arrive, les ressentiments ressortent, les non-dits filent à mi-voix, il ne faut pas réveiller la mère qui dort
Au sein de la même famille, chaque enfance est différente, surtout avec tant d'écart que ceux-là !
Les plus jeunes bénéficient de davantage de clémence et d'avantages sans forcément s'en rendre compte ... Et les plus grands ne savent pas le manque qu'ils laissent à leur départ.
J'ai retrouvé l'écriture que j'aime tant, la description précise des relations entre membres de la fratrie, la justesse des observations.
Dans un roman construit en trois actes où la parole est donnée successivement à chacun des protagonistes, le récit de la vie d'une famille se déroule par petites touches qui composent peu à peu le tableau en entier, avec ses fêlures, ses incompréhensions, la tendresse qui transparaît cependant et surtout ce sentiment de finitude, de ce mort qui emporte avec lui ce qui faisait l'unité du groupe familial.
Un grand roman, d'un grand auteur.
Une brève libération de Félicité Herzog
Puisant son inspiration dans son histoire familiale, Félicité Herzog nous livre ici un roman sur l'occupation vue, d'une part, au travers des yeux de Marie-Pierre, jeune fille de très bonne famille, qui rêve de se sortir de ce carcan, et, d'autre part, de Simon Nora, juif, qui a fui Paris pour entrer en résistance dans le Vercors.
May, la mère de Marie-Pierre est une amie des Laval, et continue d'organiser des soirées, de sortir, de fréquenter couturiers (Gabrielle Chanel), écrivains (Paul Morand, Drieu La Rochelle, et artistes (Sacha Guitry, Arletty, ...). Ce n'est pas la guerre ni l'occupation qui l'empêcheront de mener sa vie mondaine, toujours bien approvisionné, dans son hôtel particulier luxueux du Cours Albert Ier, toujours soignée par une belle domesticité !
Gaston Nora, le père de Simon , est chirurgien, et continue d'exercer, profitant de ses activités pour maintenir à l'hôpital Rotschild et les sauver, des personnes en passe d'être déportées.
Marie-Pierre rêve de faire des études, mais sa mère veut la marier et lui présente tous les beaux partis encore à porter de main, Rainier de Monaco, Jean d'Ormesson, que Marie-Pierre prend un malin plaisir à faire fuir !
Simon a combattu dans le massif du Vercors, a vu ses compagnons se faire assassiner, n'a survécu que de justesse ...
Rien ne prédisposait ces deux-là à se rencontrer, ni à tomber amoureux et surtout à vaincre l'opposition de leurs deux familles, seul point commun entre leurs pères !
Mais malgré l'exil en sanatorium suisse, les études parisiennes, leur amour sera plus fort et les réunira ...
Un roman qui se lit d'une traite, et qui montre une image des années quarante à Paris bien différente de celles dont on a l'habitude, avec ce groupe grandes familles, très riches, dont la vie a à peine changé sous l'occupation.
Un roman qui tranche fortement avec 'La carte postale', autre roman biographique familial, que j'ai lu récemment
Je remercie NetGalley et les éditions Stock qui m'ont offert cet ouvrage
#Unebrèvelibération #NetGalleyFrance
La carte postale d'Anne Berest
En 2003, la mère de l'auteur, Lélia, reçoit une carte postale portant comme seul texte quatre prénoms qu'elle reconnaît comme étant ceux de ses grands parents maternels, et de deux de leurs enfants morts en déportation.
Lélia a déjà été sur les traces de ses grands parents et a reconstitué une partie de leur histoire : leur errance de la Lituanie à la Pologne et à la Palestine, le choix de s'installer en France, à Paris ...
Myriam, sa mère, parlait peu de sa famille, la faute à des souvenirs trop douloureux.
Anne, elle, part à la recherche de l'expéditeur de la carte et de conversations avec sa mère, en exploration des lieux où les parents de Myriam ont vécu, elle reconstitue peu à peu l'histoire de sa famille, si romanesque et tragique.
Une histoire trop vraie, un pan douloureux de l'histoire de France, histoire d'émigrés, de persécutés, mais aussi d'artistes du côté paternel de Lélia, tout autant que de résistance, de résilience, et d'interdiction d'oubli pour que l'histoire ne se répète pas !
Un roman que j'ai dévoré d'une traite, tant l'écriture en est vive et entraînante, où les horreurs sont citées sans pathos ni complaisance, où le portrait de Myriam est celui d'une femme forte qui aura toute sa vie surmonté le complexe du survivant en essayant de ne pas l'imposer à sa fille.
Heureusement les archives, les entretiens avec des voisins, les récits de résistants auront permis de faire la lumière sur les non-dits familiaux et les secrets associés.
Un très beau roman qui m'a émue.
Chère mamie de Virginie Grimaldi
Après avoir lu Chère mamie au pays du confinement au mois de juin, il fallait que je lise ce premier recueil des textos de Ginie à sa grand mère !
Même si j'en avais déjà lu une grande partie sur les réseaux sociaux, et que c'est d'ailleurs par ce biais que j'avais découvert cette auteur !
Bref, je me suis régalée et j'ai éclaté de rire à la lecture de ses mésaventures en vacances, maillot blanc transparent, maillot enfilé à l'envers, ... entre autres jolis mots de son fils aîné.
Une lecture idéale pour traîner au bord de la piscine n jour où il faisait encore trop chaud dans cet été qui n'en finit pas de durer !
Une auteur à l'auto-dérision qui sonne vrai et qui est si juste dans ses descriptions ...
Il serait d'ailleurs temps que je me plonge dans ses derniers romans !
Bleu de KOZ
Troisième opus de la série Apocalypse / Nouvelles menaces de Koz, se déroule au printemps quand la tempête Maya, qui naît au creux de l'Atlantique menace de frapper la France encore plus violemment que Xinthia, car elle va arriver en plein équinoxe.
Dans une maison de repos de la police, Le Hobbit, membre de l'équipe Nouvelles Menaces et ami d'Hugo Kezer, n'en peut plus de vivre et s'enfonce doucement dans la Loire sous les yeux d'un jeune migrant ...
Sauvé in extremis, hospitalisé au CHU, Hugo et Anne, la co-responsable de cette entité spéciale, découvre une équipe inquiète d'une élévation incompréhensible du nombre de suicide qui frappe les habitants de tous âges de l'agglomération nantaise : le plus jeune a en effet 8 ans !
Alors que les eaux montent inexorablement sous une pluie incessante et l'influence des fortes marées, nous assistons à une course contre la montre et contre les idées reçues de l'inviolabilité des réservoirs.
Comme dans ses romans précédents, Koz focalise son récit sur l'enquête et ses héros davantage que sur les conséquences d'une catastrophe naturelle pour les populations (pour cela, en ce qui concerne les inondations je vous conseille 'L'inondation' de Gérard Delteil, ou 'D'eau et de feu' de Richard Doyle).
Comme Noir et Rouge, l'action se déroule à un rythme trépidant, qui, là, contraste avec la placidité implacable de la crue de la Loire.
Un roman qui met en évidence, s'i en était besoin, la dangerosité sectaire.
Un auteur dont j'attend maintenant le prochain opus ...
Rouge de Koz
Une canicule sans précédent s'abat sur la France.
Dans les Bouches-du-Rhône, de nombreux feux font d'importants dégâts, et de nombreuses victimes parmi les pompiers !
Quand des micro dispositifs de mise à feu sont détectés parmi les décombres, l'intention criminelle est évidente.
L'équipe spéciale 'Nouvelles Menaces' est dépêchée du 36 avec en première ligne Hugo Kezer, déjà dans la région pour renouer le contact avec sa fille, engagée pour l'été dans une association écolo s'occupant d'animaux victimes des incendies ...
Et nous voilà embarqués dans un polar écologique, pour une enquête complexe, mêlant rivalités classiques de territoire (SDIS, Gendarmerie, Police), nouvelles technologies, vengeance personnelle ...
Un polar flippant à lire en période de canicule !
J'ai apprécié retrouver l'équipe d 'Hugo, le Hobbit et Anne dans des relations quasi apaisées après un premier tome plus tendu !
Bref, j'apprécie toujours autant l'écriture vive de Koz, le rythme rapide de la narration et le fcus donné à l'enquête de police au détriment des autres conséquences (humaines, notamment) des catastrophes évoquées dans cette série.
A suivre, très vite avec le troisième volet de cette série.
Il n'y a pas de meurtre en l'île d'Alexis Brocas
L'île de Ré, hors saison.
La bande des quatre.
Quatre quadragénaires ex-copains de vacances d'enfance et d'adolescence qui se retrouvent là après avoir plaqué la vie parisienne, post-divorce, post burn-out, post-explosion-en-plein-vol-d'un-trader-trop-gourmand !
Quand après une soirée un peu trop arrosée de mauvais rosé, Stéphane s'est fracassé le crâne en rentrant à vélo, ses copains n'ont pas pu croire à l'accident de mouettes (oui des mouettes auraient lâché des huîtres sur Stéphane pile au mauvais moment !) quoi qu'en dise le commissaire Colin et l'ostréiculteur ayant retrouvé le corps.
Les quatre amis mènent donc l'enquête, et déterrent doucement les preuves de l'assassinat de leur ami.
Dans l'ambiance feutrée de l'île hors saison, dans le cocooning d'une grand mère très gentille, entre réconciliations familiales et découvertes des délits de l'île, Alexis Brocas nous offre un cosy-crime bien mené, aux rebondissements juste comme il faut, dans une ambiance maritime, douce à souhaits.
Une belle découverte !
Je remercie NetGalley et Les Presses de la Cité qui m'ont offert ce roman.
#Ilnyajamaisdemeurtreenlîle #NetGalleyFrance
Noir de KOZ
Un soir (forcément, sinon ce serait moins grave) des explosions frappent simultanément les 18 transformateurs de RTE assurant l'alimentation électrique de Paris.
Outre les attendus carambolages, trams et métro HS, la tension monte dans les hôpitaux où les groupes électrogènes ont pris le relai (mais pour combien de temps) ?
Rue du Bastion, les équipes du 36 sont sur le pied de guerre, notamment celle d'Hugo Kezer chef de groupe à la Brigade Criminelle !
Attaque terroriste de grande ampleur ?
Grand banditisme ?
Une mutinerie, à Fresnes, laisse de nombreux morts et blessés sur le carreau, mais permet aussi à certains de s'évader ?
Les commanditaires de ce chaos ?
Place Vendôme, plusieurs commandos bien préparés vident les vitrines et les coffres des grands bijoutiers
Dans ce thriller haletant, Koz nous offre un roman trépidant où l'alliance inattendue entre un flic et un truand permettra de déjouer in extremis le casse du siècle.
Un roman que je n'ai pas pu poser, et que j'ai donc lu d'une traite.
Un roman qui ne décrit pas les conséquences d'un black-out (pour ça, il y a déjà l'excellent roman éponyme de Mark Elsberg), mais qui montre la préméditation du casse du siècle via la mise en œuvre de nouvelles technologies.
Un auteur que je découvre, qui sait manier le suspense et les rebondissements, avec un héros machiste bien cassé !
Le second tome m'attend ... Je m'y plonge !