romans francais
Dans les brumes de Capelans d'Olivier Norek
Je n'ai pas pu attendre. Enfin, si : 24 heures entre la sortie de ce roman et le moment où je m'y suis plongée. Je n'ai pas pu résister ni à l'attrait d'un nouveau roman d'Olivier Norek, ni au retour du Capitaine Coste !
Et quelle claque !
Un roman aux multiples rebondissements, où quand on pense approcher de la fin : le coupable est quasi identifié ... .il réapparaît là où on ne l'attend pas et le suspense monte encore jusqu'à la dernière page !
Un roman passionnant, prenant, haletant.
A la fin de 'Surtensions', le Capitaine Coste a écrit une lettre de démission de la Police Nationale. Refusée par sa hiérarchie, on lui a proposé de participer à un nouveau programme de 'portection des témoins ou des repentis', leur fournissant des résidences protégées le temps qu'ils finissent de donner des noms et de se fabriquer une légende.
Victor Coste a été affecté à Saint Pierre et Miquelon, cet ilot battu par les flots et les vents à quelques encablures de Terre Neuve, où, des bancs de brume, les brumes de capelan, frappent l'archipel, tout comme Terre-Neuve au début de l'été, supprimant toute visibilité.
C'est là qu'il va accueillir Anna, la première et unique survivante d'un kidnappeur et tueur de 9 jeunes filles. Anna que Coste va devoir apprivoiser pour qu'elle arrive à parler de son geôlier, le décrive et permettent aux équipes de métropole de le loger et de l'appréhender ...
Je n'en dirai pas davantage, sauf ... lisez le !
C'est pour moi un des meilleurs polars qui me soit passé entre les mains !
La vie, la mort, la vie : Pasteur d'Erik Orsenna
Quand Erik Orsenna s'est installé dans le fauteuil de Louis Pasteur à l'Académie Française, son voisin, François Jacob, s'est enquis de ses connaissances en biologie ...
Le nouvel entrant n'en avait guère ... et se vit contraint d'explorer le sujet, de se pencher sur la vie de son illustre prédécesseur, et le résultat fut cette biographie habilement troussée.
Une écriture virevoltante qui donne à voir la carrière de l'éminent scientifique sans rien occulter de ses défauts : le goût pour la gloire, la reconnaissance, sa foi en Dieu et les préceptes de l'Eglise Catholique, son dégoût des libres penseurs ...
Mais aussi la faculté impressionnante de pouvoir pousser plus avant les travaux de confrères pour aboutir à la découverte des microbes, aux vaccins, à la prévention ... sans oublier l'installation d'instituts Pasteurs aux quatre
En choisissant des sujets porteurs, la fermentation appliquée au vin et à la bière, la maladie des vers à soie, la rage, il a porté la communication scientifiques à des niveaux jamais atteints avant lui.
Un parcours bien mis en évidence dans cette biographie, facile à lire, comme tous les ouvrages d'Erik Orsenna.
Livre encore une fois choisi pour répondre au thème de la semaine d'un de mes challenges, mais que j'ai bien apprécié ... même si j'aurais apprécié un ouvrage plus fourni :)
Frappe-toi le cœur d'Amélie Nothomb
Les romans d'Amélie Nothomb sont souvent très pratique pour valider des paliers du challenge Riquiqui. Courts, toujours, et avec juste les mots qu'il faut dans les titres !
Il me fallait un mot lié à l'anatomie, j'ai farfouillé dans ma liseuse et ce roman en a émerge.
MArie n'a jamais aimé qu'elle même, et à toujours souhaité avooir mieux que les autres.
Elle a gagné Olivier, pharmacien en puissance qui l'a engrossée presque aussitôt.
Et Marie s'est retrouvée mère de Diane à 19 ans, une Diane aussi belle qu'elle - l'impensable - et qu'elle a donc pris en grippe aussitôt.
A un tel point que les parents de Marie ont peu à peu choisi d'élever Diane pour l'enlever à l'indifférence pernicieuse de sa mère ... Mère qui le fut puissance 10 poru ses deux enfants suivants, un garçon, passe encore, puis une fille ! Mais qu'avait-donc Diane pour être tant rejetée ?
Sur cette trame on devine que la vie de Diane sera compliquée, anorexie, fausse amitié avec une prof qui reproduit le schéma maternel et dernière page surprenante.
Pas un chef d'œuvre, quelques longueurs et au final, un petit texte qui a bien rempli son usage !
Seule interrogation, ce roma est annoncé comme ayant pour thème la jalousie ... ce n'est pas trop mon ressenti : amour maternel (ou plutôt désamour, emprise, personnalités narcissiques ... mais pas vraiment jalousie !)
Un automne de Flaubert d'Alexandre Postel
A l'automne 1875, accablé par des soucis financiers, Flaubert quitte la Normandie pour accompagner à Concarneau un de ses amis, le docteur Pouchet.
Pouchet, attaché au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, étudie les poissons et notamment les raies, et fais de nombreuses expériences dans l'aquarium de Concarneau.
Flaubert l'y accompagne, prend avec lui des bains de mer revigorants et, entre deux promenades sur les plages, les grèves ou dans la ville empestée de l'odeur des sardineries, cherche l'inspiration pour un nouveau roman.
Ce sera l'histoire de Saint Julien dont il noircit des brouillons entre deux courriers à sa nièce dont il craint la faillite ...
Un tout petit roman qui dépeint tant les affres de l'écriture, que l'effet bénéfique de l'air breton sur un écrivain normand.
Une échappée dans la fin du XIXème siècle loin des nouvelles campagnardes de Maupassant, ou parisiennes de Zola, sans qu'il soit fait allusion à la situation politique ...
Un roman paisible qui m'a fait du bien
La cour des mirages de Benjamin Dierstein
Juin 2012. François Hollande vient d'être élu président et son ministre de l'intérieur, Manuel Valls, nettoie les directions de la police de ceux qui ont trop frayé avec l'ancien président et ses ouailles, notamment Claude Guéant et Brice Hortefeux.
La commandante Laurence Verhaeghen quitte la BCRI pour la brigade criminelle, Gabriel Prigent après un an en congé maladie strié de séjours en HP l'y rejoint.
Laurence souffre de ne pas passer assez de temps avec sa fille dont son ex-mari, à la vie plus sereine, est en passe de récupérer la garde exclusive. Gabriel ne se remet pas de la disparition de sa fille, le 13 juillet 2006 à Renens.
Dès leur 1er jour au 36, ils se retrouvent envoyés sur une des scènes de crime les plus sordides : un ancien cadre du PS est retrouvé pendu, son fils et sa femme brutalement assassinés. Le suicide ne fait pas de doute. Le père est coupable. Sauf que Zoé Guillot, sa fille a disparu ...
S'ensuit un roman des plus noirs qui me soient tombés dans les mains, avec rapidement la découverte d'un réseau pornographique dans un immeuble du nord de Paris, réseau organisé par un père de sa fille mettant en scène ses enfants dans des films qui se négocient sur le dark wen.
Au mépris de toutes les règles procédurières, Laurence et Gabriel vont enquêter chacun de leur côté, pour tenter de découvrir qui tire les ficelles de cette organisation pédo-criminelle.
Sur fond d'affaires réelles - DSK, Cahuzac, Le président qui file voir sa nouvelle belle en scooter - ils dévoileront un réseau qui sévit depuis des dizaines d'années mettant en jeu d'anciens responsables politiques, d'ex-militaires, des malfrats russes et africains tous amateurs de chairs très fraîches et de leur rémunération conséquente.
Un roman très très noir, qui m'a imposé de faire régulièrement des pauses dans ma lecture pour reprendre une bouffée d'air frais.
Mais un roman tout aussi addictif que le prédisait sa couverture puisque je l'ai lu d'une traite !
Des personnages très bien campés, auxquels on s'attache bien rapidement, l'ambiance de l'année 2012 rendue très réelle, une écriture précise, scandée par des moments audio des flashes d'info radiophonique qui ancrent le récit dans la réalité.
Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher les opus précédents, notamment 'LA sirène qui fume', premier volet des enquêtes de Laurence Verhaeghen et Gabriel Prigent.
Je remercie vivement Babelio et les Editions Les Arènes, qui m'ont adressé ce roman dans le cadre de l'opération Masse critique 'Mauvais Genres' de mars2022.
Les choses – une histoire des années 60 de Georges Perec
Jérôme et Sylvie, sont jeunes, amoureux et viennent d'emménager dans un deux pièces de la rue de Quatrefages dans e 5ème arrondissement parisien.
Ils travaillent pour le compte d'un institut de sondages, réalisant des entretiens sur les sujets les plus divers aux quatre coins de la France, en ce début des années soixante où on sonde à tout va.
Leur rêve : pouvoir acheter tous ces objets qui les fascinent : meubles de style qu'ils découvrent en vitrine des antiquaires, beaux vêtements de style anglais, chaussures de luxe. Tous ces objets dont ils rêvent sans pouvoir se les offrir - enfin en les achetant de deuxième main, même si c'est en se serrant la ceinture et en rognant sur la nourriture ou l'entretien du logement !
Leurs amis sont comme eux, ils partagent le goût des grandes tablées de plats achetés chez le traiteur, de discussions qui se poursuivent jusque très tard, soirées cinéma et balades le long de la Seine.
Ils apprécient la liberté offerte par leur travail, mais rêvent de revenus élevés, sans jamais avoir l'envie de travailler davantage, ni de s'investir à fond dans un emploi fixe où ils craignent être enfermés.
Ils rêvent de grands appartements bourgeois, de murs tapissés de bibliothèques lambrissées, de revenus qui coulent à flots ...
Petit à petit, un doute s'installe, ont-ils bien les codes nécessaires, la culture adéquate pour obtenir ce qu'ils souhaitent, eux dont les mères étaient coiffeuse et employée.
Sur un coup de tête, ils décident de quitter Paris poru aller enseigner en Tunisie. Mais Sfax est bien loin de Tunis et ils s'y sentiront toujours étrangers ...
alors ils rentreront, retrouveront leur appartement, accepteront un emploi chez un de leurs donneurs d'ordre et partiront s'installer en province, où ils trouveront peut êtree enfin le bonheur !
Avec une précision toute sociologique, Georges Perec décrit dans ce roman les envies de ce jeune couple qui rêve d'être bourgeois, et qui n'en peut plus d'être désenchanté.
Un roman qui casse l'idée du "c'était mieux avant", car il y a des relents du Michel H. du 'Le bonheur est au fond du couloir à gauche' dans ces deux personnages-là.
J'ai eu envie de les secouer, de leur expliquer qu'on n'a rien sans rien ... Ils vivaient dans une époque où le plein emploi était de mise, où ils avaient réussi à éviter d'aller faire la guerre en Algérie, ils étaient tout aussi mollassons et chouineurs qu'ils l'auraient sûrement été en vivant aujourd'hui !
Bref, un bon roman aux personnages peu attachants !
Le bonheur est au fond du couloir à gauche de Jean Marc Erre
Fin 2019, j'ai rencontré Jean Marc Erre à la Mairie du 13ème arrondissement parisien dans le cadre du Festival Paris Polar, où, avec Jacky Schwartzmann, il devisait sur le thème Humour et polar.
Un challenge des lecteurs Babelio a été l'occasion de me plonger dans ce tout petit roman ... et heureusement qu'il était tout petit !
Je n'ai pas du tout accroché avec le héros-narrateur, Michel H. (oui son nom de famille est H, avec un point, sans qu'il ait jamais su la provenance de ce nom énigmatique - bien que toute ressemblance avec un écrivain vivant .... ).
Le narrateur, donc, vit du RSA, n'ayant jamais pu s'accrocher suffisamment à des études pour décrocher un diplôme, ni à un emploi, d'ailleurs, et collectionne les psy qui l'alimentent en petites pilules censées faire voir la vie en rose (mais au vu des résultats sur Michel H., on peut légitimement en douter).
Sa dernière copine vient de le quitter lui laissant un cartons de livres. Il se donne douze heures pour la récupérer et se plonge donc dans la collection de livres de développement personnel qu'elle lui a abandonnés.
Et le voilà testant tout en accéléré, succombant aux sirènes hors de prix de méthodes imparables glanées sur Internet et au marabout qui guérit de tout et fait revenir l'amour !
Je passe sur son vidage de placards pour les libérer des produits nocifs contenant gluten, lactose, sucre (oui mais le pot de nutella !) ce qui provoque des rencontres houleuses dans l'escalier avec son voisin, attaché au respect des règles de copropriété sur les jours de sortie des poubelles, des encombrants, des ...
Et un roman qui change totalement de scope dans les dernières pages, où le héros de mou et mélancolique se métamorphose à son extrême opposé en quelques lignes !
Un roman déstabilisant, que j'ai trouvé très très long !
Dommage !
Dylan Stark - 01 - Quatre hommes pour l'enfer de Pierre PElot
Décidément les challenges des lecteurs de Babelio me font dépasser ma zone de confort de lecture !
Cette fois, c'est pour le challenge Mauvais Genre, et au vu des avis élogieux d'autres lecteurs que je me suis plongée dans un western !
Oui, oui, un western
Enfin une histoire d'hommes, soldats sudistes entre découragement et désertion qui sont envoyer voler un troupeau de bétail en cours de convoyage par des soldats nordistes et une équipe de gardiens de troupeau !
Une traversée des lignes, des escarmouches, des rencontres avec des brigands de grand chemin, un rythme trépidant, un twist final et des personnages bien campés ... un roman finalement passionnant que j'ai lu d'une traite !
Bref, un auteur que je découvre et dont je vais rechercher d'autres productions !
Une belle découverte :)
Le sourire du scorpion de PAtrice Gain
Quel roman !
Je ne m'attendais absolument pas à une telle histoire quand je me suis plongée dans ce roman qui commence par du rafting au Montenegro organisé par une famille française et leur ami local, Goran.
Cette excursion tourne au drame quand après de monstrueux orages et des bivouacs à flanc de falaise, des rapides trop forts retournent leur embarcation et le père disparaît.
La mère, les ados jumeaux, Tom et Luna, et Goran rentrent en France, vont se réfugier dans la maison délabrée, isolée dans les Grands Causses que la mère a hérité de ses parents, et omù ils vivent dans leur camion-roulotte.
Goran commence à consolider les murs tandis que la mère s'emmure dans son chagrin, Luna et Tom explorent les environs.
C'est Tom qui raconte, Tom qui va souffrir de la séparation avec Luna quand elle part pour le lycée alors qu'il redouble sa troisième. Tom qui reste souvent seul quand sa mère et Goran partent à Lyon chercher les loyers impayés des locataires de l'appartement des grands-parents.
Luna qui se révolte, qui part, qui explore les sports extrêmes, funambulisme, escalade, ...
Tom qui regarde, qui écoute, qui s'inquiète ; Tom qui s'apaise en plaine nature, qui contemple, qui se trouve dans l'apprentissage du métier de charpentier ; Tom qui découvre le passé trouble et violent de Goran et qui l'expose ...
Un roman oppressant dont la tension et la violence sous-jacente, montent peu à peu à la surface du récit.
Latente en première partie quand rien sauf les pressentiments de la mère, ne laissent imaginer que la descente de la rivière Tara sera plus proche de Délivrance que d'un long fleuve tranquille.
An première ligne dans les derniers chapitres quand éclatent au grand jour, les exactions de goran pendant la guerre civile bosniaque.
Un roman qui mêle actualité récente, nature et crises familiale !
Ma première lecture de cet auteur mais certainement pas la dernière !
L'âge du fond des verres de Claire Castillon
Les parents de Guilène sont vieux, enfin plus vieux - bien plus vieux - que ceux de ses camarades de classe : son père a 70 ans, sa mère 56.
Si cela ne la gênait pas en primaire, avec l'entrée en sixième, c'est beaucoup plus embètant d'avoir son vieux père qui patiente à la porte du collège, un paquet de viennoiseries à la main ...
Et comment se faire des ami/es quand tous dénigrent ses vieux parents, l'absence de télé, de téléphone ...
Un chouette roman jeunesse, sur la différence, non pas de l'enfant, mais des parents.
Un roman qui montre que l'âge n'est pas une question d'années de vie, mais d'esprit et d'ouverture
Un roman pou rles ados, préados et leurs parents !
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de roman de Claire Castillon et je me suis régalée avec ce livre emprunté à la médiathèque !
La prochaine fois que j'y vais, je vais de nouveau aller farfouiller dans les rayons 'Enfants' et 'Ados' qui recèlent des pépites méconnues !