romans francais
Des cookies pour Noël de Cali KEys
J'ai eu la chance d'être récemment sélectionnée par Babelio dans le cadre d'une opération Masse Critique spéciale Kobo Originals, pour intégrer ce club de lecture feel good et romance.
Ce n'est pas mon genre de lecture de prédilection, mais, depuis fin 2020, grâce à ma participation au Challenge Cœur d'artichaut, j'ai appris à apprécier certains de ces ouvrages :)
Des cookies pour Noël, premier e-book e cette sélection était on ne peut plsu de saison !
J'y ai fait la connaissance de Célia qui dans l'attente de devenir romancière, assure des formations de retour à l'emploi, notamment pour doper les CV et réussir des entretiens d'embauche.
Elle passe son temps libre dans le salon de thé 'Les cupcakes de Manon' se dédlectant des concoctions de sa copine tout en avançant sur son premier roman !
MAis tout se complique quand un nouveau voisin, regimbe à la vue des décorations et de la fontaine de vin chaud qu'elle a installé dans le hall de son immeuble, et que ce grincheux devient un de ses stagiaires !
Dans le même temps Manon frôle la faillite ...
Mais les étoiles s'aligneront correctement et le père Noël arrivera avec du bonheur plein la hotte !
Un roman doudou lu en quelques heures et qui m'a donnée le sourire !
Un joli conte de fées pour grand ... et ... cerise sur les cupcakes, l'auteur partage des recettes en fin de volume !
Merci à Babelio et à KoboOriginals pour m'avoir sélectionnée ... J'attends les prochains :)
La Tour de Doan Bui
Les Olympiades, sa dalle, ses immeubles nommés en fonction de villes Olympiques modernes.
Utopie architecturale née dans les années 60 réalisée dans les années 70, années du béton et des dalles, de la séparation des circulations : piétons en surface, véhicules à moteur en sous-sol, mais aussi cités où tout était censé faciliter la vie : commerces, installations sportives, écoles et jardin ...
Sauf qu'entre temps, l'utopie s'est fracassée contre la réalité : seules quelques tours ont émergé, les propriétaires CSP+ envisagés ont été remplacés par des boat-people contribuant à faire de ce lieu un des centres majeurs du Chinatown parisien !
C'est dans ce quartier, et plus précisément dans l'imaginaire Tour Melbourne, que Doan Bui a situé son roman, tour où s'installe la famille Truong après avoir fui Saïgon dans les derniers.
On suit le quotidien de Victor, Alice et de leur fille Anne-Maï, celui de leurs amis installés dans un pavillon de Marne-La-Vallée, puis petit à petit le récit évoque d'autres résidents de la Tour, Clément, le fan de Michel Houellebecq (autre habitant du quartier), Armelle, la fille d'un des créateurs du quartier, Virgile, l'Africain, Ileana, la roumaine ...
Tous ces personnages vont se croiser et au fil du récit de leurs existences, Doan Bui dresse une fresque des migrations, des liens tissés entre les personnages qui montrent l'assimilation par les études. Elle évoque les dégâts humains engendrés par la dureté des prépas.
Elle pointe les méfaits de l'obligation de réussite, les mensonges aux amis, le mutisme sur les enfants ...
Mais surtout elle montre la faculté de se régénérer, de rebondir, de trouver sa voie, tant pour les humains que pour les quartiers. Sa vision du Paris de 2045 est intéressante ... (mais je n'en dévoilerai rien !).
Un roman qui m'a entraînée dans un quartier que j'avais envie d'explorer plus à fond (et cela sera fait lors du prochain séjour parisien !), un roman passionnant au récit fluide qui emporte le lecteur à la découverte de personnages étonnants si semblables et si différents à la fois !
Une auteur que je découvre !
Je remercie vivement NetGalley et les Editions Grasset de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
#LaTour #NetGalleyFrance
Comment t'écrire adieu de Juliette Arnaud
Bande son d'une vie ...
Chronique d'une vie, avec les apprentissages, les amies,, les premiers flirts, les études, les amours, les débuts professionnels, les deuils, les séparations, les réconciliations, les pardons ...
Chronique d'un amour, d'une passion, ...
Mais comment termine-t-on une histoire d'amour ?
Pour Juliette Arnaud, c'est en la décortiquant, en la racontant et en essayant de comprendre où ça a dérapé ...
S'ensuit un roman un peu décousu, où je n'ai pas vraiment réussi à entrer, ni à trouver de l'empathie avec les personnages ... mais dont j'ai très fortement apprécié la bande son !
Avis mitigé, mais je suis sans doute trop âgée pour ce genre de roman ... à moins que l'auteur n'en soit Françoise Sagan !
Le choc de Carnac de Sophie Marvaud
Il y a sept mille ans, dans ce qui sera bien plus tard la région de Carnac, trois tribus se partagent un large territoire.
Les pêcheurs vivent au bord de l'océan, se nourrissent de coquillages et de poisson qu'ils capturent à l'aide de barrages, puis qu'ils salent pour conserver de la nourriture pour l'hiver, quand les marées d'automne ont détruit leurs nasses.
Les nomades vivent dans la forêt, et comme leurs ancêtres cueillent fruits et baies, glands et chassent à l'arc.
En bordure de la forêt, près de la rivière, les cultivateurs, ont domestiqué des animaux qui ont perdu poils et cornes acérées, voire leur habileté à voler. Ils cultivent des céréales et ont un régime alimentaire très diversifié. Seul bémol, ils ne disposent pas assez de sel. Leur population augmentant, ils ont besoin de terres supplémentaires. LA solution : incendier la forêt ... au risque d'une guerre des clans !
Un voyageur, un commerçant, était un des seuls liens entre ces trois communautés, ; il troquait des objets et régalait ses clients d'histoires sur ces pays lointains et notamment sur les montagnes enneigées d'où il ramenait des objets très prisés.
L'enquête sur l'assassinat de ce voyageur réunira trois femmes, qui apprendront les rites de chacune ...
Un beau roman sur le vivre ensemble, sur les différences fondamentales entre les usages de ces trois communautés, bien plus qu'un roman policier.
Une jolie découverte :)
Premier sang d'Amélie Nothomb
Cette année encore, je n'ai pas résisté à la lecture du dernier opus d'Amélie Nothomb.
Elle y renoue avec la biographie romancée, non d'un personnage hyper célèbre comme Jésus dans Saoif, mais de son père.
Elle nous raconte son enfance d'enfant sans père, élevé dans la famille de sa mère, loin de la fantasque famille paternelle au grand-père poète, producteur d'enfants à la chaîne.
Quand le petit Patrick découvre cette famille paternelle, pour quelques semaines de vacances, il découvre un monde où la compétition entre enfants est des plus rudes, les batailles pour avoir de quoi se nourrir y sont homériques et, en hiver, le froid règne en maître à l'intérieur de la maison !
Cette enfance entre deux mondes lui a permis de s'endurcir, de développer un sens de l'écoute et de la justice qui lui seront d'un grand secours tant pour conquérir son épouse que pour négocier avec des indépendantistes africains.
Un roman qui se lit bien évidemment d'une traite.
Un roman où transparait l'amour que porte l'auteur à son père.
Un roman dont j'aimerais bien lire la suite pour connaitre le reste de la vie de ce père devenu personnage de roman !
Bref, j'attend maintenant son prochain roman !
Pour une nuit d'amour d'Emile Zola
Fan des Rougon Macquart depuis près de 50 ans, je ne me suis que rarement aventurée dans les autres productions d'Emile Zola, hormis Thérèse Raquin au programme d'une de mes classes de lycée.
Ce n'est que tout récemment que j'ai appris qu'il avait aussi écrit des nouvelles, et j'ai déniché 'Pour une nuit d'amour' au fin fond de ma liseuse, perdue parmi ses Oeuvres Complètes numériques !
Le titre m'a attirée : Zola écrivit aussi de la romance !!!
Mais si cette nouvelle traite bien d'une histoire d'amour, elle est a sens unique et prend un tour bien tragique.
Amour à trois : une femme, deux hommes, chacun de ces deux garçons étant le souffre-douleur d'un autre jusqu'à un jour fatal.
Une histoire très bien construite, où l'auteur, toujours respectueux de la cause naturaliste, décrit des faits et ne laisse échapper aucun indice quant à la conclusion de cette histoire.
Bref 44 pages qui en valent un long roman.
L'art de la nouvelle est difficile, mais Zola montre ici qu'il le maîtrise aussi bien que celui des romans.
Je suis ravie ... j'en ai encore plein d'autres à découvrir !
Cora de George Sand
Je en garde pas un très bon souvenir des romans de George Sand que j'avais dû lire au collège (François le Champi et La mare au diable), je m'tais plus tard régalée de ses romans autobiographiques (on ne parlait pas encore d'autofiction) et notamment de 'Elle et lui'.
J'ai décidé de me replonger dans son œuvre, en picorant dans ces nouvelles.
Georges vient de rentrer de l'île Bourbon et entré dans l'Administration des Postes, il est affecté dans une petite ville de province.
Ses habits ringards, sa coupe de cheveux et ses favoris lui donnent un air un peu niais et il est la risée des jeunes filles de la bonne société.
Un tout chez le coiffeur, le barbier, et vêtu de neuf, il devient LE jeune homme dont toutes les belles du coin cherchent les faveurs !
Mais c'est Cora, la splendide fille de l'épicier qui fera chavirer le cœur de Georges ! La fille d'un boutiquier ! Sacrilège !
Habitant dans la maison qui fait face à celle de sa dulcinée, il l'observe lisant ... mais ce sont des romans sans intérêt, qu'on dira 'de gare' des années plus tard. Il l'approche, elle lui tend un billet, mais c'est une facture d'épicerie ....
Une nouvelle ironique et amusante sur un amoureux transi, et sur la jeune femme qui est bien loin d'avoir les mêmes attentions !
Le jeune homme s'en remettra. Il la reverra des années plus tard, sans avoir aucun regret de cette histoire avortée !
Bref, une lecture qui m'a réconciliée avec l'auteur chez qui j'irai picorer de nouvelles lectures !
Le diable au corps de Raymond Radiguet
J'ai décidé cette année de relire des classiques.
Et, pour ce faire, j'inscris dans mes programmes de lectures au moins un roman ou une nouvelle du XXème siècle et du XIXème siècle par mois, tout en faisant moins régulièrement des incursions dans des siècles plus anciens ...
J'avais depuis longtemps ce roman de Raymond Radiguet dans mes Billy. Je me souvenais du film, avec Gérard Philippe et Micheline Presle, regardé il y a bien longtemps avec ma grand-mère, au grand dam de ma mère qui me jugeais bien trop jeune pour suivre ces aventures sulfureuses !
L'action se déroule en 1918, et le narrateur, un lycéen d'environ 16 ans, raconte son aventure avec Marthe, mariée à un soldat parti au front.
Une passion, un amour fou naît entre ces deux là. Les parents du garçon ferment les yeux, surtout le père, fier et complice des actions du fils. Il découche la rejoint chez elle, faisant le mur, mais ils sont rapidement repérés par des voisins, le propriétaire et s'ensuit un souffle de scandale ...
L'histoire d'amour s'étiole, au gré des difficultés de lieux de rencontre. Marthe annonce sa grossesse ...
Son mari ne saura rien de cette incartade.
Et quand Marthe meurt des suites de son accouchement, à la fin de la guerre, le narrateur reprend sa vie ses études et le roman s'achève !
Une jeune femme exaltée, mariée trop tôt à un soldat qui la délaisse par la force des choses. Un jeune garçon romantique à souhaits, qui se prend pour un homme, qui s'ennuie au lycée après des années d'enseignement avec un précepteur qui lui ont fait prendre de l'avance sur ses semblables. Une histoire qui s'achève tragiquement ...
Un roman qui m'a d'abord plu par la mise en place de l'histoire, les descriptions de ces journées d'avant la guerre où tout semblait paisible, la description des trajets en train entre la campagne des bords de Marne et Paris (par ce qui doit être aujourd'hui le RER A) ...
Mais que j'ai trouvé mièvre cette histoire d'amour, cette jeune femme mariée trop jeune (pour jouer à la grande ? quitter ses parents ? on n'en saura malheureusement rien) ...
Un auteur à peine plus âgé que son héros,dont ce roman montre le manque de maturité mais quise montre cependant prometteur.
Et que ne durent que les moments doux de Virginie Grimaldi
Un roman de Virginie Grimaldi, c'est un doudou, un roman qui fait chaud au cœur.
Des personnages humains, parfois cabossés, mais plein de résilience qui luttent contre les épreuves, et s'en sortent, souvent avec des bosses, mais sans jamais se laisser abattre.
Cela faisait un moment que ce roman me faisait de l'œil du fond de ma liseuse ...
Mais en le démarrant, j'étais happée, et je l'ai dévoré en 24 heures, ne m'arrêtant que vaincue par le sommeil !
On y suit deux femmes, l'une vient d'accoucher prématurément d'une petite fille qui s'accroche à la vie, l'autre fait face au départ du nid de son fils, et la voilà seule dans un appartement bien vide !
La plus âgée, poussée par une collègue, s'inscrit à un cours de danse et, de fil en aiguille, décide de donner son temps à des prématurés, car des câlins sont une aide précieuse pour les aider à devenir plus forts.
Un coup de cœur pour ce roman, pour ces deux femmes qui partagent avec nous leur parcours de vie ...
Les thèmes des romans de Virginie Grimaldi ne sont jamais les mêmes, mais, à chaque fois, elle nous permet d'explorer d'autres vies, d'autres expériences. Joyeuses, tristes, amicales, emplies de joie de vivre et de bonne humeur.
Le dernier roman de l'auteur m'attend dans ma liseuse, j'attends encore un peu, et je m'y plonge ...
Angélus de François-Henri Soulié
Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu de polar médiéval, dont je me suis si souvent régalée entre les romans d'Ellis Peters, de Ken Follett, de Kate Moss entre autres ...
C'est avec plaisir que je me suis donc plongée dans cet ouvrage, où des anges meurent.
Telle est du moins la première impression que donnent ces cadavres perchés dans des arbres, portant dans leurs dos d'immenses ailes qui les rendent pareils aux anges.
Mais il a des anges au Paradis, et d'autres déchus en enfer.
Quels messages ces anges peuvent bien porter ?
Le roman est ancré dans ces terres qu'on ne nomme pas encore cathares, entre Carcassonne et Narbonne, en 1165, une cinquantaine d'années avant la croisade dite des Albigeois,
En ce temps là, les Bons Hommes lentement, clandestinement, diffusaient leur message qui remettait en doute les affirmations du clergé catholique.
Entre querelles monastiques pour le contrôle des abbayes et surtout de leurs richesses, prouesses des tailleurs de pierre qui rendent accessibles à tous les paroles de la Bible, en les transformant en 'bandes dessinées, François-Henri Soulié réussit le pari de rendre bien vivante cette époque.
Moins érudit et bien plus accessible que 'Le nom de la Rose', ce roman aux personnages attachants, aux caractères bien marqués, nous offre une plongée dans l'Occitanie médiévale qui fait pendant au Paris Médiéval de Jeanne Bourin que j'ai redécouvert en début d'année dernière.
Un auteur que je découvre et dont le second opus est déjà dans ma liseuse. A suivre, donc !