romans francais
'Le fruit du dragon' de Claire Ubac
Pas mal, mais L'Ecole des Loisirs m'avait habituée à mieux !
'La fascination du pire' de Florian Zeller
En ce mois d'août, j'ai terminé, en rusant,mon challenge ABC.
Quand, en rentrant de vacances, je suis allée faire un tour à ma médiathèque, mon objectif était de ramener les livres des auteurs qui me manquaient : le Z et le U !
Un tour dans les rayons adultes, me permit de prendre le Z comme Florian Zeller et sa fascination du pire (court, mais pas terrible ... encore un prix littéraire non mérité) mais pas de U, puisqu'il ne restait que 'L'ami retrouvé' de Fred Uhlmann - et je l'avais déjà lu il y a longtemps !
Je n'ai pas trop aimé ce roman de Zeller, premier livre de cet aurteur que je lisais.
La présence de certains faits divers en début de roman le dataient terriblement ...
et cette histoire, très plate, ne méritait pas l'encre que ce roman a fait couler à sa parution ... ni son prix littéraire !
Baise-moi (Virginie Despentes)
L'histoire : Prenez une fille qui pète un câble. Prenez en une seconde dans la même situation. Faites les se rencontrer, donnez leur une voiture, des flingues. Et les voilà parties entre la Bretagne et Nancy, tuant n'importe qui les importune et couchant avec le premier venu.
J'ai aimé ce livre, parce qu'il donne l'impression que l'auteur a écrit ce livre d'un jet, comme pour se défouler. Par contre, je n'ai pas été plus choquée que ça (un peu tout de même pour la tuerie dans le salon de thé) et je l'ai pris au second degré. Oui, ce livre est trop "gros" pour qu'on puisse le prendre au sérieux !
J'avais déjà lu des livres de Virginie Despentes, j'en relirai...
'Suite française' d'Irène Némirovsky
Reçu en cadeau de Noël en 2004, j’aurai donc attendu presque trois ans avant de lire ce livre …
Malgré son épaisseur, et un sujet que je croyais largement rebattu, j’ai été extrêmement surprise par la qualité de l’écriture, l’épaisseur des personnages, la pudeur des sentiments et le regard sans complaisance que porte l’auteur sur la société française de 1940.
Des beaux quartiers parisiens aux petites bourgades de province, les grands bourgeois, bourgeois-tout-court, demi-mondaines, employés et paysans se réfléchissent et s’opposent les uns aux autres dans cette époque trouble de l'exode et des mois qui suivirent.
Même les inquiétudes sur les enfants mobilisés ou prisonniers ne rapprochent pas les personnages.
Les relations à l’occupant allemand, soldats avant d’être des hommes, sont elles aussi très bien rendues.
Sans critiquer, ce roman décrit.
Et avec ces descriptions presque cliniques, sans analyse, le regard porté sur les petites lâchetés n’en est que plus mordant.
Les notes en fin de volume laissent entrevoir ce qu’auraient pu être les trois autres parties de ce roman, et font regretter la déportation et la mort de l’auteur.
Je vous recommande bien évidemment ce roman, de même que « Le Bal », lu il y a quelques années et qui évoque des relations feutrées mais haineuses entre une mère et sa fille.
Quant à moi, je vais rechercher au plus vite d’autres ouvrages de cet auteur !
'Alea jacta est' d'Eve Lerne
J'ai commencé le mois de mai avec la lecture d'Alea Jacta Est , roman par lettres d'Eve Lerne.
On y suit l'avancée de César en Gaule, Belgique et Bretagne par le regard d'un druide gaulois, Diviciac, correspondant avec ses amis romains (Cicéron), sa compagne, restée à l'arrière, et ses amis d'autres tribus gauloises à qui il fait passer des infos reçues de Cicéron ...
PAs mal, mais sans plus, les longs récits de bataille m'ont un peu lassée à la longue.
'L'élégance du hérisson' de Muriel Barbery

Tout ou presque a déjà été dit sur "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery.
C'est donc du bout des doigts que j'ai entamé sa lecture, persuadée que j'allais être déçue !
Cela n'a pas été totalement le cas !
J'ai passé deux jours agréables en sa compagnie.
Ce n'est pas un Grand livre, mais il est bien écrit, avec des rebondissements inattendus, mais ... avec un peu trop de bons sentiments à la clé pour mon goût ...
Je suis peut être trop amatrice de polars pour apprécier ce genre d'histoires !
'Entre les murs' de François Bégaudeau
J'ai acheté ce livre à la FNAC de L* parce que je me souvenais de l'enthousiasme avec lequel les journalistes de France Culture et de France Inter avaient parlé de ce livre lors de sa sortie, début 2006.
Il portait également un bandeau rouge "Prix France Culture - Télérama" 2006.
Deux bonnes raisons pour l'acheter et le lire rapidement, n'est ce pas ?
Je l'ai terminé ... et je ne sais pas ce que j'ai lu !
D'après la FNAC, c'est un roman ... mais où est l'histoire, une histoire qui aurait un début, un milieu et une fin, une conclusion, un bilan ... ?
On dirait un récit, celui d'une année scolaire, vue par un prof de français d'un collège situé dans arrondissement populaire de l'est parisien.
Mais un récit partisan et surtout anti-prof ! ? !
Ce livre est rempli des clichés habituels sur les profs qui n'ont choisi ce métier que pour les vacances ... Au premier paragraphe, on apprend d'ailleurs que le narrateur ne travaillera que 136 jours cette année là !
Scandé par les rentrées et (surtout) les vacances scolaires, ses descriptions de la salle des profs montrent ces derniers extrèmement préoccupés par trois occupations fondamentales :
- trouver la monnaie nécessaire pour obtenir du café du distributeur à boissons,
- réparer la photocopieuse pour réussir à obtenir d'elle les copies attendues,
- attendre les vacances et planifier ses activités hors collège.
Les élèves, on les rencontre en classe, avec leurs difficultés, leurs bavardages, leurs travaux.
Stéréotypés eux-aussi, ils sont décrits par les logos qui ornent leur T-shirts ou sweat -shirt (le plus jeune des profs aussi d'ailleurs).
Gloire est faite aux petits travailleurs d'origine chinoise, et honte à tous les autres colorés !
Très peu de cas est fait des difficultés familiales (sauf quand la mère d'un chinois est en passe de se faire expulser !) qui pourraient expliquer les difficultés scolaires.
Et les élèves difficiles, qui gènent, ... on les expulse après des conseils de discipline baclés !
Ce livre m'a déçue. Et les critiques radio qui l'ont encensé ... aussi !
Je regrette de ne pas y avoir trouvé un vrai témoignage, un récit structuré mettant en scène des vrais profs, pas des caricatures...
Je pensais y retrouver certains profs de collège, comme ceux que j'ai croisés, il y a une dizaine d'années, dans le collège cristolien où j'étais parent d'élèves délégué.
Tous les jours n'étaient pas roses ...
Il y avait des bagarres, des élèves à problèmes et des élèves intéressés, des profs amorphes et d'autres qui se décarcassaient, des projets différenciés qui réunissaient professeurs de différentes matières et élèves de plusieurs classes et les faisaient tous 'sortir' du collège pour découvrir la "vraie vie" dans le "vrai monde" (comme dans le cadre du projet sur l'eau où ils avaient été visiter une usine d'épuration)
Il y avait des conseils de classe houleux, des conseils de discipline aussi, une direction campée sur ses positions d'un autre temps, mais j'ai rencontré des professeurs qui essayaient d'aider réellement les élèves et qui savaient les intéresser.
Ces professeurs-là étaient ils des perles rares, des extra-terrestres ?
Existent-ils toujours ?
La douceur (Christophe Honoré)
Histoire (résumé pris sur le site de l'auteur) :
Steven a onze ans lorsqu'il se laisse entraîner par Jeremy à commettre un crime barbare. Des années plus tard, il raconte. Ou tente de raconter. Son grand frère et la directrice du centre de vacances où le crime a eu lieu tentent eux aussi de comprendre ou d'oublier. Malgré l'horreur ils cherchent à trouver un sens à leur vie. Mais tous se heurtent à la même impossibilité : celle de dire à la fois l'amour et l'abjection. Cet admirable roman est comme une série d'éclairs. Sa clarté aveuglante révèle ce que chacun de nous cherche à oublier.
Ce roman à plusieurs voix est plaisant à lire, car justement, on y trouve plusieurs voix :) Mais... comme je le disais à Anne :
A propos de ce livre, je dirais que j'en ai aimé le style, la façon de raconter.
En fait, j'ai tout aimé sauf la descritpion de la scène de torture
(et malheureusement, plusieurs semaines après avoir lu ce livre, c'est cette impression de malaise qui reste en moi).
Je déconseille aux âmes sensibles !!
Vendredi 13 chez Tante Jeanne (Arnaud Cathrine)
L'histoire (résumé pris sur fnac.com) :
Gaspard est démoralisé. Il pensait partir rejoindre, avec ses parents, ses cousins en Normandie comme tous les étés. Mais Tante Jeanne est morte et les parents insistent pour se rendre à l’enterrement. Malgré les protestations Gaspard se retrouve dans la maison de cette veille dame tellement acariâtre de son vivant. Il fera connaissance avec des oncles, tantes et cousins qu’il voit rarement mais aussi, parce qu’il va tomber sur le carnet intime de sa tante, avec cette disparue.
Ce roman ne fait pas partie de ceux qui s'adressent aussi aux adultes (comme La vie peut-être, du même auteur, à l'école des loisirs), c'est sans doute pourquoi il m'a moins marqué. L'histoire est cela dit plaisante à lire !
Falaises (Olivier Adam)
L'histoire (pris sur evene.fr) :
A 31 ans, Olivier a une petite fille de deux ans, Chloé, avec sa compagne qu'il aime tant, Claire. Il a tout pour être heureux, mais ne peut oublier sa mère défunte, il y a vingt ans jour pour jour. Ce sombre anniversaire le fait revenir sur les lieux du suicide de celle-ci, à Etretat. Les souvenirs affluent, l'homme redevient l'enfant qu'il n'a jamais cessé d'être.
Ce livre est très poignant, écrit comme une autobiographie (d'ailleurs... y a-t-il un grand pas entre certains évènements de ce livre et ceux qu'il a pu vivre ?). J'ai beaucoup aimé ; c'est un livre qui reste en mémoire.
A noter qu'on y retrouve la mère de son roman Sous la pluie et Lorette d'On ira voir la mer.