Simenon l'ostrogoth de Jean-Luc Fromental, Jose-Louis Bocquet et John Simenon

Régine Renchon - Tigy -  et Georges Simenon, elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier, se marient à Liège le  24 mars 1923 mais ne rêvent que de Paris ... 

Alors ils partent s'y installer, délaissant La caque, leur bande d'amis artistes, pour s'engouffrer dans le Paris des Années Folles, celui de Montparnasse où ils vont rapidement se faire une place aux côtés de Joséphine Baker, Foujita et bien d'autres.

Simenon, véritable machine à écrire, produit des textes au kilomètre, les vendant à des journaux sous de nombreux pseudonymes, notamment au Matin, où Colette, la directrice littéraire lui s donnera LE conseil qu'il suivra toute sa vie :    « Écrivez des histoires simples, surtout pas de littérature. » 

Au gré de la fluctuation de ses finances, le couple voyagera, s'installera sur la Côte d'Azur, naviguera sur les canaux puis cabotera, et reviendra à Paris, devra vendre ses meubles pour avoir de quoi se payer à manger  jusqu'à ce qu'arrive l'idée d'un personnage récurrent, un commissaire d'âge moyen, bougon et besogneux ... 

Dans cet album aux détails soignés, on est plongés dans le Paris pétillant des soirées sans fin, arrosées de champagne et noyées sous la poudre ... mais aussi dans le Paris travailleur, celui des petits matins où Simenon traque la vie des gens ordinaires pour en nourrir ses romans qui finiront dans les mains de ceux qu'il y décrit ...

On découvre la naissance d'un auteur, papillonnant, cherchant son style, fréquentant toutes sortes de milieux ... 

Je ne connaissait que certains romans de l'auteur, cet album m'a donné envie d'en découvrir d'autres facettes, et surtout de me plonger dans la lecture de cette œuvre impressionnante.

Je remercie NetGalley et les Editions Dargaud qui m'ont fait parvenir cet ouvrage.

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