"David Golder" d'Irène Némirovsky
Cela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de mes dernières lectures ... ce n'est pas parce que je ne lis plus, mais parce que mes dernières lectures m'ont déçues :-(
Autant j'avais été époustouflée par la force et la justesse de ton, la précision des descriptions et des petites (et grandes) lâchetés des personnages de'Suite française', autant la description très balzacienne (trop ?) de 'David Golder' d'Irène Nemirovsky m'a déçue.
C'est son premier roman publié. Oeuvre de jeunesse sans doute ...
'Le bal' traitant des relations acides entre mère et fille avait tellement plus de force qu'il y en a dans ce portrait de financier en pleine déconfiture se laissant dépouiller par ses femme et fille sans scrupules.
PAr ailleurs, l'antisémitisme omniprésent dans ce roman laisse un sentiment amer, à la lumière de la destinée de l'auteur ...
"Les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra
Cela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de mes dernières lectures ... ce n'est pas parce que je ne lis plus, mais parce que mes dernières lectures m'ont déçues :-(
Dans 'Les hirondelles de Kaboul', Yasmina Khadra traite de la condition féminine dans l'Afghanistan post talibans. Centré principalement sur l'enfermement des femmes, dans leurs maisons ou sous leurs burkha, ce roman décrit aussi la naissance de l'amour chez un homme dur et la folie qui l'entraîne alors à défier traditions et lois ! Moins puissant que 'L'attentat', qui restera pour moi un livre inoubliable, ce livre ne m'a pas semblé assez travaillé dans les portraits des persoonnages et il n'évoque que faiblement les difficultés de la vie quotidienne dans ce pays dévasté.
Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Eric-Emmanuel Schmitt
Premier livre que je lis de cet auteur !
Un garçon souhaite se jeter du haut d’une falaise, au moment où un artiste très réputé lui lance le pari suivant : lui laisser 24h durant lesquelles il le convaincra de ne pas se suicider. Alors, évidemment, il convint (sinon, il n’y aurait pas d’histoire ! …). Le gars lui « donne » son corps, qui devient... une œuvre d’art ! D’où le titre du livre.
Je n’ai pas été emballée... c’est (trop) simple, et ça finit (trop) bien.
Nous sommes cruels, Camille de Peretti
J’avais déjà lu « Thornythorinx » de cette auteur. Je n’avais pas particulièrement accroché, mais j’ai tout de même décidé de lire « Nous sommes cruels » (paru cette année, pas long, thème récurrent et, qui sait ?, peut-être traité de manière originale)
L’histoire est celle des liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. A notre époque, par deux personnages de 17 ans. Et bien... je n’ai pas été emballée... Mais je partais déjà sur une mauvaise impression... pourquoi traiter encore et toujours ce thème ?!
99F, Frederic Beigbeder
(* : enfin, j'ai demandé à Bill de me le porter à Paris ce week-end :)
Je l'ai lu ce week-end et je n'ai pas été déçue ! J'avais déjà lu 2 livres de lui ("Nouvelles sous ecstasy" et "Mémoires d'un jeune homme dérangé") et j'ai préféré "99 F" à ces deux-là !
J'ai trouvé le narrateur cynique à souhait (j'adooore !) et réfléchit, malgré tout.
Extraits :
"Au lieu de répondre à la question "pourquoi vivre ?", vous préférez reproduire le problème !"
"A un moment, quand on dit trop aux gens que leur vie n'a aucun sens, ils deviennent tous complètement fous, ils courrent partout en poussant des cris, ils n'arrivent pas à accepter que leur existence n'a pas de but, quand on y réfléchit c'est assez inadmissible de se dire qu'on est là pour rien, pour mourir et c'est tout, pas étonnant que tout le monde devienne cinglé sur la terré."
Sur ces paroles pleines d'espoir, bonne journée ! ...
'Une si brève éternité' de Sarah Frydman
Dans 'une si brève éternité', Sarah Frydman dresse le portrait d'une famille française des années 30 et les années 80 du XX° siècle français.
Des tentations fascistes des années 30, à une brève incursion dans les débuts de l'Allemangne hitlérienne en 1933 jusqu'en Algérie et au Moyen Orient, de Charles De Gaulle à François Mitterrand, les héros de ce roman se frottent à la politique et à la grande industrie.
Des salons feutrés parisiens à l'aménagement de la zone de Lacq, de la vie sous l'Occupation allemande à Toulouse et à PAais, des conservatoires de musique aux magouilles politiciennes, Sarah Frydman nous fait réviser en accéléré 50 ans de société française ....
Et au hasard des pages de ce livre, j'ai croisé un personnage portant le prénom et le nom d'une très vieille amie de ma mère ...
J'ai aussi découvert mon village, enfin une de ses facettes qui m'était inconnue ...
Ce n'est pas de la grande littérature, mais malgré certains partis-pris et quelques facilités narratives vers la fin du roman (était il nécessaire d'être si manichéenne ?), ce roman est agréable à lire.