romans du nord
Sel de Jussi Adler-Olsen
Quel plaisir de me replonger dans une enquête du Département V et de retrouver ses enquêteurs atypiques : Carl Mork, Assad, qui a bien du mal à cohabiter avec sa famille enfin échappée d'Irak, Rose et Gordon.
Une enquête sur un cold case des années 80 les mettra sur la trace d'un serial killer ingénieux qui planifie soigneusement le choix de ses victimes, le modus operandi et espace suffisamment ses crime es pour être passé sous les radars d'enquêteurs depuis plus de 20 ans, se crimes étant le plus souvent qualifiés d'accident, de suicide ou de disparition volontaire !
Une enquête tortueuse à souhaits où l'équipe fait encore une fois preuve de ses talents, malgré le confinement lié à la pandémie de COVID et l'enquête mettant en cause l'intégrité de Carl Mork.
Bref un roman excellent ! Mais pourquoi ai-je attendu deux ans avant de m'y plonger !
L'opus suivant, 7 m², m'attend déjà dans ma liseuse ...
Je vais m'y plonger très vite !
La mort en blanc de Ragnar JÓNASSON
1983 : Une infirmière est sauvagement assassinée, deux doigts sectionnés, dans un ancien sanatorium, devenu hôpital, près d'Akureyri, dans le nord de l'Islande. Le gardien est soupçonné, suite au bavardage mensonger d'une jeune infirmière, puis innocenté. L'équipe venue de Reykjavik clôt rapidement l'affaire après le suicide du médecin -chef.
2012 : Un jeune étudiant en criminologie, Helgi, en passe d'intégrer la brigade criminelle de Reykjavik choisit cette affaire comme sujet de thèse et interroge tour à tour les survivants. Enquête tortueuse qui le mènera sur de fausses pistes, le poussera à questionner les méthodes de ses prédécesseurs et qui entraînera l'assassinat d'un des protagonistes de 1983.
Un roman bien mené où les déboires conjugaux de Helgi occupent une place qui laisse présager une suite de ses aventures ...
Un roman où j'ai regretté que Hulda, La dame de Reykjavik, n'ait pas un rôle plus prégnant : elle est citée en tant qu'enquêtrice de 1983, et devant partir en retraite en 2012, Helgi allant récupérer son bureau.
Donc vivement le prochain opus de Ragnar Jónasson pour retrouver tout ce beau monde :)
Je remercie NetGalley et les Editions de la Martinière qui m'ont offert cet ouvrage.
#Lamortenblanc #NetGalleyFrance
Le cimetière de la mer d'Aslak Nore
Un roman norvégien est toujours synonyme de froid, et de noirceur !
Le cimetière de la mer met en scène la famille Falck, une des plus riches et influentes du pays. Partagée en deux branches celle d'Oslo, avec Olav, qui a fait fructifier l'entreprise familiale et qui a évincé au fil des ans la branche de Bergen dont le 'chef', Hans, est un médecin humanitaire spécialiste des zones de guerre.
Quand Vera Lund, la matriarche se suicide, elle laisse une lettre à Sasha lui demandant de faire la lumière sur sa vie et notamment en 1940 quand son mari est mort dans l'explosion de l'Express côtier et qu'elle a miraculeusement survécu, avec son bébé dans les bras.
Sasha, l'archiviste de la famille, va mener une enquête, partant sur les traces de sa grand mère, dont nombre ont disparu dans les années 60 quand le gouvernement a empêché la publication de son roman 'Le cimetière de la mer' où elle racontait sa version du naufrage.
Entre secrets de famille et secrets d'état, qui se répondent à 80 ans d'intervalle, Aslak Nore nous dévoile un pan méconnu de l'histoire norvégienne, dans ses heures les plus sombres.
Un roman captivant, à l'écriture vive et précise et aux personnages attachants, dont je vais m'empresser de lire le second volet.
A suivre donc
Le Clan Snæberg d'Eva Björg ÆGISDOTTIR
Me revoilà en Islande, en automne, dans un hôtel haut de gamme et isolé sur la Côte ouest, où la famille - le clan pour reprendre le titre - Snæberg se réunit pour fêter les 100 ans du patriarche fondateur aujourd'hui décédé.
On sait bien que l'argent ne fait pas le bonheur et cette famille richissime en est la preuve éclatante !
Entre ceux qui manquent de limites dans leur consommation d'alcool, l'ado qui flirte avec un inconnu sur internet (ne serait il pas bien plus vieux qu'elle ?), l'autre ado qui sirote de la vodka et autres alcools en permanence, les souvenirs et jalousies de jeunesse, les oncles aux mains baladeuses, la mère qui rabroue sa fille de plus de 40 ans, les couples qui se délitent, ceux qui se rapprochent, la serveuse qui les mate ...
Bref un vrai panier de crabes, bien encombré, où les flash-back incessants brouillent la lecture.
On sait dès le début qu'il y a eu un décès, puisqu'une équipe de police investigue.
On sait rapidement qu'une jeune femme a disparu la première nuit.
Mais on ne saura qu'à la fin ce qui s'est passé et qui est le décédé ....
Un roman de 416 pages que j'ai trouvé extrêmement long et globalement ennuyeux. Quelques coupures dans les états d'âme de Petra, les descriptions architecturales de de cet hôtel connecté auraient permis de concentrer avantageusement le texte.
Dommage.
Je remercie NetGalley et les Editions de LA Martinière qui m'ont adressé cet ouvrage
#LeClanSnæberg #NetGalleyFrance
Le ciel se trouve sur terre de Åke EDWARSON
A quelques jours de Noël, de petits enfants, scolarisés dans des écoles différentes de Göteborg, racontent qu'un monsieur leur a offert des bonbons et qu'ils ont fait avec lui un tour en voiture. Certains parents s'en inquiètent et en font part à la police. Mais le petit enfant n'a-t-il pas affabulé ?
Dans un autre quartier, plusieurs étudiants sont agressés, dont l'un est paralysé pendant quelques jours.
Deux enquêtes parallèles s'engagent, l'une mollement, l'autre sans aucune piste ...
Jusqu'au moment où un enfant disparaît alors que sa mère faisait des courses dans un grand magasin qui entraîne une plus forte implication de la police sur le monsieur au bonbon ...
Un roman où j'ai retrouvé avec plaisir l'inspecteur Erik Winter perdu de vue depuis plus de 14 ans !
Åke Edwardson est très certainement, avec Henning Mankell, l'un des premiers romanciers suédois dans lequel je me suis plongée au début des années 2000.
Avec cet opus, je redécouvre sa prose, si précise, si attachante et les policiers du commissariat de Göteborg.
Je viens de glisser les suivants dans ma liseuse:)
A suivre, donc, bientôt
Le vingt-et-unième cas d'Håkan NESSER
Janek Mitter se réveille un matin cuvant une gueule de bois carabinée et passant dans la salle de bains il y découvre sa femme, noyée dans la baignoire.
Sauf qu'il n'a aucun souvenir de la soirée de la veille !
Il contacte la police, et, suspect idéal, il est placé en garde à vue par le commissaire van Veeteren !
Dans une enquête qui oscille entre les doutes de l'accusé, le passé assez trouble de l'épouse décédée, et des cadavres qui semblent se multiplier, le commissaire Van Veetern déroule ses méthodes à la Maigret enquêtant, interrogeant collègues, anciennes amies et famille de la victime n'hésitant pas à parcourir en tous sens le pays imaginaire de l'intrigue qui ressemble bien plus aux Pays -Bas qu'à la Suède où vit l'auteur.
Dans ce roman assez lent - mais en 1997, pas de localisation GPS, ni d'analyses ADN pour aider à la résolution des crimes, juste des entretiens et des déductions.
Un roman sur lequel j'ai traîné mais qui mérite cependant le détour.
Les monologues d’un hippocampe de Stine Pilgaard
La narratrice vient de rompre avec son amie pour, entre autres, une différence de point de vue sur le fait ou non de faire un enfant.
Elle hésite à terminer son mémoire de fin d'études, ou plus précisément à choisir son sujet et sa mère la tanne de devenir - enfin adulte.
Mère qui, pour sa part, n'hésite par à affabuler pour obtenir un verre ou un repas gratuit en se prenant pour un critique gastronomique.
La narratrice se réfugie chez son père, pasteur amateur de rock and roll, et dresse des plans sur la comète avec sa belle-mère ...
Chacun de ses chapitres est entrecoupés de monologues de son hippocampe que son médecin lui a décrit comme étant le siège des souvenirs et des émotions. Et cet hippocampe ne chôme pas, mettant en perspectives son vécu actuel et ses souvenirs !
Un roman très plaisant sur la façon dont le temps aide à panser des plaies, à mettre en perspective et à avancer quand tout est mûr à point !
Le premier roman de l'auteur m'attend dans ma liseuse. A suivre donc !
Je remercie Babelio et les Editions Le Bruit du monde qui m'ont fait parvenir cet ouvrage
Lazare de Lars KEPLER
Où j'ai retrouvé avec plaisir, Joona Linna, héros récurrent des romans de Lars Kepler, inspecteur de la brigade criminelle de Stokholm, aux prises avec un serial killer qu'il croyait mort et enterré mais qui sème à nouveau des indices liés à des proches de Joona ...
En compagnie de Nathan et de Saga Bauer, sa fidèle adjointe, ils vont pister, recouper des pistes, se cacher et planquer leurs très proches, chercher les 'patterns' de ce tueur revenu des Enfers.
Un romans des plus noirs, dégoulinant d'hémoglobine, de presque morts dans leurs cercueils, mais qui se lit d'une traite tant le rythme du récit est prenant et vif !
Je regrette toujours d'attendre trop de temps entre deux romans de Lars Kepler tant j'apprécie leur lecture...
A suivre, donc, bientôt pour "L'homme miroir' qui m'attend déjà dans ma liseuse.
* Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'auteurs suédois Alexandra Coelho Ahndoril et Alexander Ahndoril
La fille dans les serres de l’aigle (Millenium 7) de Karin Smirnoff
Oh que ce fut agréable de retrouver Lisbeth Salander, loin de Stockholm, dans le Nord de la Suède, là où l'électricité bon marché, les anciennes mines où on peut encore trouver de bonnes choses à récupérer attisent les convoitisent ...
Lisbeth a (un peu) vieilli, s'est assagie (enfin juste un peu) et se retrouve maintenant avec une ado dans les pattes : Svala, (la fille de son frère, un des méchants d'un tome précédents) dont la mère vient de disparaître.
Mikael Blomqvist, se trouve dans la même ville où sa fille est sur le point de se marier avec un responsable municipal, qui s'avère être un peu véreux et subit le chantage de grands méchants qui veulent mettre la main sur des terrains protégés.
Un roman qui change totalement de ton avec les trois précédents.
Ici, Karin Smirnoff s'ancre dans la terre du nord pour nous faire partager les problématiques des éleveurs de rennes dont les terres sont convoitées par plus forts qu'eux, sur l'arrivée de gangs stockholmois qui répandent drogues et violence sur ces territoires rudes qui n'avaient pas besoin de ça.
Elle nous offre de plus, une nouvelle facette de Lisbeth, qui se retrouve à 'materner ' une ado qui lui ressemble finalement beaucoup !
Un seul bémol, Mikael n'apparaît que de loin en loin dans ce roman et davantage en tant que grand-père que comme journaliste. Mais en ces temps de disparition de nombreux titres de presse papier, quelle place reste -t-il aux journalistes d'investigation ? L'écriture de "non-fiction", de documentaires vidéo ? Problématique de fond, déjà évoquée par Jakub Szamalek dans 'Datas sanglantes' ...
Je remercie vivement les Editions Actes Sud et Babelio qui m'ont offert cet ouvrage et m'ont permis de rencontrer l'auteur, mardi dernier
Reykjavik de Ragnar Jonasson et Katrin Jakobsdottir
1956 : une jeune fille, Lara, disparaît sur l'île de Videy, au large de Reykjavik, où elle venait de démarrer un job d'été à tenir la maison d'Olöf et Ottar Blöndal, des notables de la capitale. La disparition a fait la Une des journaux et tient la police en alerte pendant des semaines. Sans résultats. La jeune fille de 15 ans semble s'être volatilisée.
1986 : Reykjavik va célébrer son deux centième anniversaire. L'occasion idéale pour les journaux locaux de faire un point sur les affaires en suspens. Valur, un jeune journaliste plein d'ambition reprend l'enquête à zéro et rencontre tour à tour les différents protagonistes, en commençant par Kristjan, le jeune policier encore marqué par l'échec de sa première enquête en solo.
Lorsque Valur meurt dans un accident (il tombe sous un bus : meurtre, accident), sa sœur Sunna prend le relai, et remuera toutes les pistes levées par son frère pour finalement lever le mystère de la disparition de Lara.
Un roman qui décrit l'évolution de Reykjavik, petite bourgade qui est devenue grande au fil de son boom économique, s'agrandissant au fil des décennies. Une écriture vive, qui s'attache aux détails sans trop s'y appesantir, sans redites, et avec un rythme quasi cinématographique, et dont l'adaptation filmée serait bienvenue.
Un roman passionnant, écrit à quatre mains par Ragnar Jonasson et Katrin Jakobsdottir, ancienne première ministre de l'Islande.
Je remercie NetGalley et les Editions de la Martinière qui m'ont fait parvenir cet ouvrage.
#Reykjavik #NetGalleyFrance