romans francais
L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono
Un challenge de lectures qui me demande de lire un livre qui ' doit avoir une couverture à dominante verte ou parler des animaux sauvages ou d'écologie', m'a fait ressortir ce roman de ma PAL où il traînait depuis une trentaine d'années ...
Au début du vingtième siècle, lors d'une randonnée par temps caniculaire, le narrateur rencontre un vieux berger qui lui offre l'eau tant attendue, ainsi que le gîte, dans sa bergerie rafistolée de bric et de broc, et le couvert, du fromage de ses bêtes.
Pendant la veillée, le berger trie des glands ramassés tout au long de la journée, rejetant les fendillés, abîmés, grignotés, pour ne garder que les plus beaux.
Le lendemain, en gardant es moutons il plante ces glands, et recommence, en ramasse, les trie, les plante ...
Au fil des ans des boutures apparaissent, qui grandissent.
Le narrateur part à la guerre, la première celle de 14, et à son retour revient voir le berger qui lui explique son envie de planter d'autres arbres, hêtres et saules, en d'autres lieux de ces terres desséchées qu'il arpente quotidiennement.
Et, petit à petit, l'eau revient, et avec elle les insectes, les oiseaux, les animaux, et puis les hommes qui font revivre les villages abandonnés ...
Un joli conte qui montre que toute micro action est bénéfique, la fable du colibri dans les Cévennes .
12 personnes dans un bus de Tony ROGER-CEREZ
Un roman repéré dans les coups de coeur de 2023 du Challenge 'A travers l'histoire'.
L'envie de reprendre des voyages dans le temps après les Chroniques de St Mary's, et un joli moment de lecture.
Un homme bousculé dans les rues de Bordeaux, un échange d'attaché case, des passagers disparates partageant un trajet en bus, deux ados fans de jeux vidéo et de musique, une paraplégique électronicienne, un déménageur, une petite fille et sa bourgeoise de mère, un policier, un médecin en presque retraite , un SDF tapageur, qui après l'émission d'un flash par la malette, se retrouvent propulsés dans une forêt peuplée de loups, en plein Moyen Age !
Gentillet, mais avec un texte qui aurait mérité une reprise pour le rendre plus efficace et des personnages qui manquaient d'épaisseur, j'ai cependant passé un bon moment avec cette plongée dans les premiers jours de la peste noire en marge de la guerre de 100 ans.
Je pars à la recherche des deux tomes suivants !
Ce que j’appelle oubli de Laurent MAUVIGNIER
Un SDF entre dans un supermarché.
Assoiffé, il se saisit d'une canette de bière et l'ouvre aussitôt.
Pris à partie par les vigiles du magasin, il succombera sous les coups de quatre hommes emportés par le groupe.
Tel est le point de départ de ce court roman de 60 pages de Laurent MAUVIGNIER.
Original par sa forme, une seule phrase, heureusement ponctuée par des virgules, par la narration en flash-back successifs de la vie de cet homme, par des évocation de son enfance, des moments de bascule ...
Un tour de force littéraire mais qui m'a quand même laissée sur ma faim car j'aurais aimé que soit également évoqué ce qui a conduit les vigiles à agir ainsi qans qu'aucun d'eux ne retienne les autres.
Les beaux mensonges de Céline de ROANY
Après une opération qui l'a laissée défigurée et en miettes, Céleste Ibar a quitté la BRI parisienne pour prendre un poste plus tranquille à la PJ de Nantes.
Fraîchement accueillie, elle termine sa première journée en surprenant dans un parking, un couple s'engueulant violemment.
Elle éjecte l'homme de la voiture, le menotte et bien qu'il proteste en arguant d son état de collègue, elle l'emmène menotté au commissariat.
Belle entrée en matière qui l'a voit aussitôt affectée aux affaires courantes.
L'héritière des biscuiteries locales héritière vient d'être retrouvée décédée à son domicile. Extrêmement pieuse,, le suicide paraît improbable.
Le bénéficiaire de son testament, un des fournisseurs de son entreprise, dont elle venait à peine de faire la connaissance, est le suspect idéal d'un crime potentiel.
Entre parties fines de notables, gang bangs organisés sur les friches de l'Ile de Nantes, violences conjugales et tatouages japonais, l'enquête menée par Céleste Ibar et Ithri Maksen va de surprises en surprises, et leurs découvertes déstabiliseront la bourgeoise locale.
Un suspense très bien mené, des personnages très attachants, tous est réuni , dès ce premier opus, pour me faire rechercher la suite des aventures de ce duo.
A suivre, donc, très bientôt !
J’ai tant vu le soleil d'Emmanuel de Waresquiel
Passionnante biographie de Stendhal par un auteur que je découvre et qui donne vie à l'auteur de la Chartreuse de Parme
De son enfance brisée par la mort prématurée de sa mère, à son cursus d'officier dans les armées napoléoniennes, de son temps en Italie dont il tombe amoureux du pays et des femmes.
Un petit livre de 128 pages, véritable roman d'aventures pour nous conter la vie et l'oeuvre de celui qui enchanta mon adolescence.
Un ouvrage précieux à lire absolument !
Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher d'autres pépites !
Le crime était signé de Lionel Olivier
Je lis régulièrement les romans primés par le Prix du Quai des Orfèvres, très souvent au moment même de leur sortie. Celui-ci était dans ma PAL depuis 2015, donc ...
Un de mes challenges de lectures demander de livre récompensé par ce prix, j'ai pioché le plus ancien de ma PAL ...
Un peu déçue, pas par le pitch : une jeune fille est retrouvée morte dans le coffre d'une voiture abandonnée devant un cimetière. Elle devait passer la semaine de vacances chez une amie, dont l"amie avait annoncé la réciproque à ses parents. Cette dernière est donc à retrouver.
Quelques fausses pistes, une course poursuite, une témoin déficiente auditive, des notables disculpés, ... Les rebondissements ne manquent pas mais ...
Il m'a manqué quelque chose, une épaisseur dans les personnages, les policiers, sauf leur chef, manquent cruellement de description ; un peu de liant dans les chapitres ...
La seule chose que j'ai trouvée très bien traitée sont les repas nocturnes dans un bistrot des Halles (Chez Denise, A la Tour de Montlhéry) dont les plats m'ont donné l'eau à la bouche !
Un coup à prendre de Xavier de MOULINS
Un challenge de lectures qui me demande de lire un auteur dont le nom ou le prénom contiennent la lettre X.
Un challenge de livres courts qui ne décolle pas vraiment.
J'ai farfouillé dans ma PAL pour en exhumer ce roman prêté par je ne sais plus qui (et hop, ce qu'il me fallait pour valider un item d'un troisième challenge)
Antoine, auteur sans trop de succès, quitte sa femme, mère de ses deux enfants, pour une sylphide qui l'abandonnera très vite.
Il se retrouve dans un appartement vide à meubler sous trois jours avant que commence sa première semaine de garde alternée, puis à gérer ses deux filles de 4 et 7 ans.
Entre faire le deuil de ses amours non parentales avec son ex-épouse, et gérer deux gamines en courant tout le temps : pour les amener à l'heure à l'école, les faire dîner, aller anxieux chez le pédiatre, aux Urgences.
Bref le quotidien de jeunes parents en mode solo vu par un homme qui n'est réellement devenu père, avec toutes les obligations que cela comporte, que quand il s'est retrouvé seul avec ses deux filles !
Un peu trop chouineur à mon goût, s'émerveillant de ses prouesses si banales et si couramment réalisées par toute mère (seule ou pas !), je n'ai pas adhéré à la personnalité de ce héros qui n'a rien d'héroïque ...
Mais j'ai coché 3 items de challenges !
L'agent de Pascale DIETRICH
J'ai découvert Pascale Dietrich avec 'Les mafieuses', puis avec 'Le homard', qui mêlent polar et humour noir, à l'instar de Jacky Schwartzmann.
L'agent, annonce la couleur dès le bandeau qui orne sa couverture : 'Votre envie de meurtre, notre mission'.
Après une enfance ballotée sous la houlette de l'Aide sociale à l'Enfance, Anthony est devenu agent de tueurs à gages !
Moyennant une commission de 10 %, il met en relation les meilleurs dans leur spécialité et les commanditaires.
Les cartes de visite de ses poulains émaillent le livre : il y a une ancienne championne de biathlon, excellente au fusil à longue distance, des spécialistes d'accidents domestiques, en électrocution, accidents de voiture, et j'en passe ...
Sauf que parfois ses poulains ont autre chose à faire qu'exécuter un contrat ... et qu'ils le sous-traitent !
Et que ça dérape.
Obligé de partir en cavale, loin de Paris et d'un commanditaire fou de rage, Anthony se retrouve à partager un mobil-home dans un camping de Vierzon avec Thérèse, toujours apte à gérer son agence matrimoniale malgré un léger AVC et que son neveu veut enfermer dans un EHPAD !
Un roman noir et hilarant, bijou ciselé !
J'ai adoré Anthony et Thérèse, tout comme Alba et Berthe ....
Et je n'aurais jamais imaginé la fin de ce roman !
A lire absolument !
Requiem de François Henri Soulié
1210, dans le Languedoc
Les armées de Simon de Montfort ravagent la région ; le pape Innocent III veut assoir la puissance de l'Eglise Catholique en remportant cette croisade contre les "Albigeois" qui le privent de leurs ressources : pays de Cocagne et refus de verser le Denier du Culte.
Alors que les convictions de Simon de Montfort s'ébranlent, sa femme et son fils le poussent à la bataille contre des troupes du sud épuisées par des sièges incessant, des massacres de parfaits et l'absence de ces renforts attendus d'Espagne, du roi d'Aragon, qui n'arrivent pas.
Alors que Guilhem de Malpas, désormais vieux troubadour, apporte un message secret du Roi d'Aragon, il croise sur sa route un jouvenceau à la recherche d'une mystérieuse Dame au Cerf, guérisseuse de grand talent.
Chronique d'un pays en ruines et qui meurt sous les coups de soldats et de religieux avides, ce dernier tome de la trilogie Occitania de François-Henri Soulié est bien plus triste que les deux tomes précédents.
La fin d'une époque, les vers et chansons ont perdu leur entrain, la recherche de meurtriers de prostituées est somme toute secondaire dans le récit, bien que les passages narrant la vie de ces accompagnantes de régiments soient les plus légers et enjoués du roman.
Une belle conclusion d'une trilogie sur la vie des comtés du sud pendant la guerre contre ls Cathares.
Des personnages attachants, une écriture souple qui accompagne ces récits d'une plume précise.
D'autres livres de l'auteur, se déroulant quelques siècles plus tard m'attendent ...
A suivre donc !
Place aux immortels de Patrice Quélard
Je connaissais le Prix du Quai des Orfèvres, mais j'ai découvert le Prix du roman de la Gendarmerie nationale, par le bandeau qui entourait la couverture de ce livre.
Je n'ai pas été déçue !
J'ai découvert l'univers d'une brigade de gendarmerie, pendant la guerre de 14, chargée, à quelques kilomètres du front de réprimer les délits des civils, marché noir, non respect des couvre feux, et militaires : ébriété, bagarres, tout en supportant les injures en tous genres les traitant d'embusqués et d'immortels puisqu'ils étaient loin du front !
On suit Léon Cognard (oh les jeux de mots faciles sur son nom !), breton anticonformiste, ex des brigades mobiles, les fameuses brigades du Tigre, qui vient prendre le commandement d'une prévôté de division d'infanterie.
Entre chefs qui refusent de faire des vagues, adjoint effrayé par ses méthodes innovantes (fraterniser avec les subalternes ?!?), il aura un peu de mal à prendre sa place d'autant plus qu'il lui prend les vélléités d'enquêter sur des décès d'officiers ...
Meurtre ou suicide ? Meurtre ou blessure au front ?
Les enquêtes seront difficiles, l'omerta nécessaire chez la Grande Muette.
Des personnages très attachants que j'ai quitté à regrets, de belles descriptions de la vie sur les marges du front, l'amour des chevaux, compagnons d'infortune ...
Bref, un auteur que je découvre et dont je vais suivre les productions !