Comment t'écrire adieu de Juliette Arnaud
Bande son d'une vie ...
Chronique d'une vie, avec les apprentissages, les amies,, les premiers flirts, les études, les amours, les débuts professionnels, les deuils, les séparations, les réconciliations, les pardons ...
Chronique d'un amour, d'une passion, ...
Mais comment termine-t-on une histoire d'amour ?
Pour Juliette Arnaud, c'est en la décortiquant, en la racontant et en essayant de comprendre où ça a dérapé ...
S'ensuit un roman un peu décousu, où je n'ai pas vraiment réussi à entrer, ni à trouver de l'empathie avec les personnages ... mais dont j'ai très fortement apprécié la bande son !
Avis mitigé, mais je suis sans doute trop âgée pour ce genre de roman ... à moins que l'auteur n'en soit Françoise Sagan !
Mörk de Ragnar JÓNASSON
Dans Vik, j'avais retrouvé Ari Thor un peu blasé de ne pas avoir obtenu le poste de responsable de la police de Siglufjördur, mais il s'est fait à l'idée, sans nouer encore de rapports cordiaux avec l'inspecteur Herjólfur.
Ari Thor se remet difficilement d'une grippe quand l'inspecteur Herjólfur est assassiné alors qu'il enquêtait auprès d'une maison abandonnée.
L'équipe de police de Siglufjördur n'est pas habilitée à mener seule l'enquête, et c'est Tomas qui vient de Reykjavik en assumer la direction de main de maître.
Ce nouveau roman de Ragnar Jonasson est scandé par des extraits d'un cahier tenu par un pensionnaire d'un hôpital psychiatrique, journal de bord d'un adolescent suicidaire ayant déçu son père.
Les relations troubles entre les nouveaux membres de l'équipe municipale achèvent de brouiller les pistes.
Un roman bien plus sombre que les précédents, où l'empathie d'Ari Thor sera l'élément clé qui lui permettra de retrouver l'assassin de son chef.
Un roman à lire en hiver, au chaud, pour mieux percevoir les rigueurs de l'hiver islandais si bien traduites par l'auteur.
L'opus suivant m'attend heureusement dans ma liseuse.
A suivre, donc !
Le choc de Carnac de Sophie Marvaud
Il y a sept mille ans, dans ce qui sera bien plus tard la région de Carnac, trois tribus se partagent un large territoire.
Les pêcheurs vivent au bord de l'océan, se nourrissent de coquillages et de poisson qu'ils capturent à l'aide de barrages, puis qu'ils salent pour conserver de la nourriture pour l'hiver, quand les marées d'automne ont détruit leurs nasses.
Les nomades vivent dans la forêt, et comme leurs ancêtres cueillent fruits et baies, glands et chassent à l'arc.
En bordure de la forêt, près de la rivière, les cultivateurs, ont domestiqué des animaux qui ont perdu poils et cornes acérées, voire leur habileté à voler. Ils cultivent des céréales et ont un régime alimentaire très diversifié. Seul bémol, ils ne disposent pas assez de sel. Leur population augmentant, ils ont besoin de terres supplémentaires. LA solution : incendier la forêt ... au risque d'une guerre des clans !
Un voyageur, un commerçant, était un des seuls liens entre ces trois communautés, ; il troquait des objets et régalait ses clients d'histoires sur ces pays lointains et notamment sur les montagnes enneigées d'où il ramenait des objets très prisés.
L'enquête sur l'assassinat de ce voyageur réunira trois femmes, qui apprendront les rites de chacune ...
Un beau roman sur le vivre ensemble, sur les différences fondamentales entre les usages de ces trois communautés, bien plus qu'un roman policier.
Une jolie découverte :)
Phèdre de Jean Racine
Je n'avais pas lu de pièce de Jean Racine depuis au moins 4 décennies !
Mais un challenge de lecture m'imposant la lecture d'une pièce de théâtre m'y a incitée la semaine dernière !
Quels style !
Quelle fluidité dans le texte même avec la présence des confidents, nécessaires pour expliciter le passé !
Et ces alexandrins dont je me souvenais encore ...
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler
Je sentis tout mon corps et transir et brûler
ou bien
Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine.
De quoi m'ont profité mes inutiles soins ?
Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins.
Bref, j'ai été enchantée par cette lecture et je me replongerai bientôt dans les pièces du Grand Siècle !
A suivre, donc !
Cupide de Marc Elsberg
Depuis Black-out, en 2016, je ne rate aucun roman de Marc Elsberg. Il sait évoquer de façon didactique et exhaustive, des phénomènes clé de notre époque.
Avec ce roman il démonte les mécanismes du capitalisme (et en passant aussi du communisme) pour indiquer une solution alternative qui permettrait une meilleure répartition des richesses pour le bien du plus grand nombre.
Mais une telle théorie ne peut pas forcément plaire à tout le monde !
Sur fond de sommet mondial à Berlin, et dans une course effrénée pour faire taire ceux qui savent, Marc Elsberg nous livre cette fois encore un thriller haletant.
Des personnages bien campés, de tous âges et origines composent une fresque au service de cette nouvelle théorie mathématico économique qui mériterait une plus grande place !
Quelques longueurs dans la narration ne gènent pas la lecture !
Vivement le prochain opus de l'auteur !
Je remercie NetGalley et les éditions Fayard de m'avoir fait parvenir cet ouvrage
#Cupide #NetGalleyFrance
L'équarisseur de Nadine Matheson
des morceaux de corps humains sont découverts au bord de la Tamise et dans des jardins publics londoniens.
Ils portent une marque spécifique du tueur en série Peter Olivier.
Sauf que Peter Olivier est enfermé dans une prison de haute sécurité !
Pour l'enquêtrice Anjelica Henley et son équipe, le copycat est un proche de la victime ou un participant au premier procès.
Le mystère s'épaissit quand le lien entre les victimes confirme cette hypothèse.
Alors copycat ou meurtrier commandité par Peter Olivier ?
Quand l'enquête s'embourbe, Anjelica revoit le prisonnier pour le faire sortir de ses retranchements ...
Une enquête peu ordinaire dans un Londres crépusculaire.
Des personnages secondaires auraient gagné à être un peu mieux définis et le texte déjà très honorable pour un premier roman aurait gagné en efficacité en étant plus resserré.
Un bon thriller anglais, une nouvelle plume qui mérite une seconde chance ...
Je remercie BePolar et les éditions Seuil de m'avoir fait parvenir cet ouvrage
La Disparition de Lady Frances Carfax d'Arthur CONAN DOYLE
La famillede Lady Frances Carfax, riche veuve, est sans nouvelle depuis quelques semaines, demande à Sherlock Holmes de la retrouver. Ce dernier, retenu à Londres, dépêche cette fois le Dr Watson mener l'enquête.
Watson suit les traces de la disparue à Lausanne, Baden et finalement à Montpellier où le retrouve Holmes et où il devient clair que la disparue est repartie à Londres en compagnie des Schlessinger, couple de missionnaires avec qui Lady Carfax s'est liée d'amitié .
Ils y ruminent leur échec jusqu'au moment où un bijou ancien, appartenant à Lady Carfax, est mis en vente aux enchères, ...
Les époux Shlessinger sont ainsi repérés et c'est le flair de Kolmes qui empêchera l'irréparable au dernier moment !
Une enquête bien différente des enquêtes classiques de Sherlock Holmes, avec un presque échec, puis une déduction tardive qui aurait pu être fatale ...
Loin des nouvelles ramassées, brillante des débuts du héros, Conan Doyle nous donne ici à voir un héros un peu vieillissant, plus réfléchi et moins impulsif, moins brllant peut être que dans les autres enquêtes.
Un bon moment de lecture :)
Je vais continuer à picorer dans ce recueil des oeuvres complètes de Conan Doyle au fil des besoins de mes challenges de lecture. Une valeur sure pour trouver réponse à toutes les énigmes :)
Une offrande à la tempête de Dolores Redondo
Et me voilà arrivée à la dernière étape de la trilogie du Baztan, au cœur du pays basque, où on retrouve bien évidemment l'inspectrice Amaia Salazar aux prises avec une série de décès de nouveaux nés.
Les mères accusent les pères. Une grand-mère invoque le génie maléfique Inguma, célèbre figure des mythologies basques.
Mais qui peut donc ainsi manipuler les pères pour qu'ils acceptent de donner leurs enfants en 'offrande' selon les derniers mots d'un de ces pères ...
Quel rôle joue la rivière, dont on va découvrir les secrets.
Entre sa famille et la traque de ce nouveau serial killer, dans l'ombre maléfique de sa mère qui est peut-être toujours en vie, Amaia devra jouer serré, toujours épaulée par ses fidèles adjoints et l'appui rapproché du nouveau juge.
Un roman passionnant, tous comme les précédents, qui clôt en beauté ce cycle.
Une écriture qui sais nous emporter dans les tréfonds de la psychologie d'êtres froids et sans scrupules tout en ménageant des scènes emplies de douceur quand Amaia se ressource auprès de son fils et de son mari.
Les deux romans suivants de Dolores Redondo m'attendent heureusement dans ma liseuse ... je n'aurais pas aimé devoir attendre avant de la lire de nouveau ...
Inestimable de Zigmunt Miloszewski
A la fin d'Inavouable, je n'imaginais pas retrouver les protagonistes de ce vrai roman d'aventures qui m'avait emmenée à la recherche d'œuvres d'art détournées de Pologne par les nazis ...
C'est chose faite avec Inestimable, où j'ai retrouvé avec plaisir Zofia, qui vient d'être licenciée de son poste à l'Académie des Beaux Arts en raison d'un accrochage un peu trop 'moderne' et Karol, atteint malheureusement d'une maladie neuro dégénérative.
Zofia est contactée par Bogdan Smugda, un biologiste, ardent descendant de Benedykt Czerski, l'un des premiers explorateurs de l'île de Sakhaline où il avait été déporté pour cause de nationalisme polonais trop virulent.
En explorant l'île, Benedyct avait découvert les derniers survivants de la tribu Aïnous et leurs artefacts. La spécificité majeure de cette tribu étant la longévité particulière de ses membres, Bogdan souhaite remettre la main sur l'ours votif emporté par son ancêtre ...
Mais cet ancêtre était voyageur ...
S'ensuit une traversée de l'Europe, du fin fond de la Sibérie à Paris, où mon cher Muséum d'Histoire Naturelle est le théâtre d'un des moments les plus épiques de ce roman !
Bref ... je n'en dévoilerai pas davantage, mais je me suis régalée avec ce roman trépidant, ses personnages passionnants et certains messages inquiétants dévoilés dans une prose emplie d'humour, de références littéraires, de clins d'œil à des auteurs français et polonais (j'ai d'ailleurs noté certains d'entre eux pour les découvrir à mon tour !)
Un auteur dont j'ai lu tous les livres traduits, et dont il me tarde de découvrir le futur opus !
Je remercie vivement Babelio (et l'opération Masse Critique d'octobre) et les Editions Fleuve de m'avoir fait parvenir ce passionnant roman :)
Premier sang d'Amélie Nothomb
Cette année encore, je n'ai pas résisté à la lecture du dernier opus d'Amélie Nothomb.
Elle y renoue avec la biographie romancée, non d'un personnage hyper célèbre comme Jésus dans Saoif, mais de son père.
Elle nous raconte son enfance d'enfant sans père, élevé dans la famille de sa mère, loin de la fantasque famille paternelle au grand-père poète, producteur d'enfants à la chaîne.
Quand le petit Patrick découvre cette famille paternelle, pour quelques semaines de vacances, il découvre un monde où la compétition entre enfants est des plus rudes, les batailles pour avoir de quoi se nourrir y sont homériques et, en hiver, le froid règne en maître à l'intérieur de la maison !
Cette enfance entre deux mondes lui a permis de s'endurcir, de développer un sens de l'écoute et de la justice qui lui seront d'un grand secours tant pour conquérir son épouse que pour négocier avec des indépendantistes africains.
Un roman qui se lit bien évidemment d'une traite.
Un roman où transparait l'amour que porte l'auteur à son père.
Un roman dont j'aimerais bien lire la suite pour connaitre le reste de la vie de ce père devenu personnage de roman !
Bref, j'attend maintenant son prochain roman !