romans italiens
Le guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa
"J'appartiens à une génération malchanceuse, en équilibre instable entre les temps anciens et modernes et qui se sent mal à l'aise ici et là.
De plus comme vous l'avez sûrement remarqué, je suis un homme sans illusion. "
En 1860, c'est ainsi que se décrit le Prince de Salina, alors que gronde la révolde garibaldienne qui consacrera la toute jeune Italie, fédérant ses différents royaumes.
Evolution politique qui accompagne la montée d'une nouvelle classe sociale, faite de parvenus, paysans enrichis ou affairistes, classe qui supplantera peu à peu la noblesse inactive ou confite en bondieuseries.
La dernière concession de ce prince à l'arrivée des Temps Modernes se concrétise par son acceptation de l'union de son neveu chéri, Tancrède, et d'Angélique, la si belle fille du maire, un diamant né de la fange ...
Très belle chronique d'un monde qui se meurt, d'un monde poussiéreux remplacé par les intrépides, les politiques, les ambitieux ...
Une écriture très moderne.
Un chef d'oeuvre !
A ce jour, la meilleure de mes lectures de l'année !
La disparition de Judas d'Andrea Camilleri
Roman par lettres, ce petit bijou raconte l'enquête menée conjointement par les carabinniers et la questure de Vigàta après la disparition du comptable Pato qui venait d'interpréter le rôle de Judas dans la représentation théatrale des fêtes de Pâques ...
Guerre des polices, puis enquête conjointe ; pression des supérieurs, de l'Administration, de la famille et de la Famille ;)
Disparition, enlèvement, meurtre ... ou ...
Toutes les possibilités seront envisagées ... et la vérité pourra-t-elle être révélée ?
Avec son talent et son style inimitables Andrea Camilleri partage avec nous toutes les pièces de l'enqu^te, lpans des lieux, interviews des témoins, lettres anonymes ou pas ....
Un vrai bijou, par un maître de la littérature italienne :)
L'amour secret de Paola Calvetti
J'avais lu et bien aimé 'L'amour est à la lettre A' l'année dernière, c'est donc avec plaisir que je viens de lire le premier roman de Paola Calvetti qui vient tout juste d'être traduit en français
Encore une histoire d'amour, encore un roman parsemé de lettres, encore une ambiance mi italienne, mi-française
Un gentille histoire d'amour passionné, et donc sans issue entre musiciens ...
Moins abouti que "L'amour est à la lettre A" , la lecture de ce roman sera sans doute idéale, à l'heure de la sieste, allongé sous un figuier ou dans une chambre aux volets mi-clos, dans les stridulations de hgrillons et cigales, quand le soleil brûle les environs .... sauf que je l'ai lu pendant un printemps pluvieux !
Bonne lecture :)
Merci à Suzanne de 
de m'avoir adressé cet ouvrage 
"La cellulite, c'est comme la Mafia, ça n'existe pas" de Pulsatilla
Inscrit dans mon carnet de livres à lire, à acheter ou à emprunter à la médiathèque, depuis sa sortie au printemps 2008, j'ai lu enfin ce livre le week end dernier, après lui avoir sauté dessus à la FNAC dès que je l'aperçus en format de poche ...
J'aurais pu dû attendre encore, voire ne jamais succomber, et ne pas perdre les quelques trop longues heures passées à me demander quand le style s'améliorerait (à côté, Elle et Cosmo sont de la haute littérature), quand l'histoire démarrerait ... ou quand j'abandonnerais ce livre
Pour le prix du livre, on peut avoir deux magazines, où se trouveront a minima des recettes de cuisine inratables ! ...
Dans ce recueil de feuilles imprimées, je ne sais pas trop ce qu'il y a de bon ... à part le titre !
En bref, j'ai testé pour vous ... maintenant, vous faites ce que vous voulez, mais je vous aurai prévenues !
nota : le chapitre sur les particularités linguistiques régionales de la région natale de l'auteur pourra largement intéresser les italianophones ... mais c'est assez spécial !
(Bill)
Vengeances romaines de Gilda Piersanti
Quand j'ai terminé Jaune Caravage, il y a quelques mois, j'avais peur de ne plus retrouver Mariella De Luca, l'inspectrice héroïne des romans de Gilda Piersanti qui m'avait déjà enchantée avec Rouge abattoir, Vert Palatino et Bleu Catacombes ...
Mes souhaits ont été exaucés : avec Vengeances Romaines démarre un nouveau cycle des Saisons meurtrières.
Comme les autres romans de l'auteur, celui-ci nous entraîne dans un quartier de Rome méconnu.
Cette fois, on se retrouve dans les rues qui partent de la Piazza Vittorio Emmanuele, un quartier qui a bien changé au cours des dernières décennies ... et dans ce roman se mèlent accompagnatrices roumaines, vieilles dames disparues et mémoire des absents ...
Mélancolique à souhaits, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance de ce roman ...
Vivement le prochain !
Et lors de notre prochain séjour romain ... nous irons explorer ce quartier ! Il faut d'ailleurs qu'on aille tester les productions du Palazzo del freddo que Marie nous a conseillé en mai !
(Bill)
Mare delle verità [La mer des vérités], Andrea de Carlo
Reçu en cadeau (dans sa version originale) pour mieux comprendre les comportements des Romains d'aujourd'hui !
Lorenzo quitte sa maison perdue au milieu de nulle part pour aller à Rome, assister aux funérailles de son père. A cette occasion, il redécouvre cette ville qu'il a quitté bien des années auparavant, ainsi que la famille de son frère.
Dans ce livre, Andrea de Carlo dresse un portrait très juste et dérangeant !
Je parlais de ce livre avec celui qui me l'a offert (un italien), quand il m'a dit "L'Italie est un pays où il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas et je ne comprends pas qu'autant d'étrangers y vivent". Moi je sais pourquoi :)
(marie)
Vert Palatino, Gilda Piersanti
J'avais parlé de Rouge Abattoir ici, qui contituait le 1er volet de quatre livres, chacun consacré à une saison et se déroulant à Rome. Je n'avais pas trop accroché, mais l'envie de découvrir Rome m'a décidé à lire Vert Palatino (2005). Bill l'a lu (et aimé) ici.
Une fille d'une dizaine d'années disparait tandis qu'est assassiné un homme appartenant à un réseau pédophile, les deux habitant à Corviale (bâtiment de plus d'un kilomètre de long !). L'enquête nous porte jusqu'au quartier Coppedè (à ne pas rater !), aux Parioli, tout en étant baigné par la rivalité Roma / Lazio.
Ce livre m'a beaucoup plu ! Je n'ai pas retrouvé cette sensation qui m'avait déplu dans Rouge abattoir. J'ai trouvé le rythme très dynamique et je me suis davantage attachée aux personnages (et l'auteur laisse un certain suspense pour la saison suivante...).
Je lirai le prochain !!
(marie)
'J'ai envie de toi' de Federico Moccia
... mais plus je découvre les auteurs italiens plus j'ai envie d'en découvrir de nouveaux ....
De passage à La Défense, il y a quelques semaines, j'ai fait un tour tardif à la FNAC et j'y ai trouvé en poche un roman de Federico Moccia.
Et quelle ne fut pas ma surprise de (re)découvrir que c'est par ce livre qu'est né la "tradition" des amoureux italiens d'accrocher des cadenas aux réverbères du Ponte Milvio ...et d'en jeter la clé dans le Tibre, gage que leur amour sera éternel ....
Dans ce roman, Federico Moccia nous narre la relation entre Step et Gin : de leur rencontre à leurs balades dans Rome en vespa ou voiture de luxe et aux coulisses des émissions de télé ...
La ville défile au fil de leurs soirées : du centre historique aux abords du Stadio Olimpico et jusqu'aux bars du Testaccio ...
L'histoire : je t'aime, tu m'aimes, m'aimes tu ? qui résonnent entre les différents personnages
Pas un chef d'oeuvre mais une lecture plaisante ... un bon roman d'été qui se lit rapidement ;)
(Bill)
Le contraire de un , Erri de Luca
Lors d'un de mes derniers passages chez Ombres Blanches, je me suis offert "Le contraire de un" d'Erri de Luca.
Le commentaire élogieux de Marie sur 'Trois chevaux' m'avait donné envie de relire cet auteur....
Les mésaventures métropolitaines qui s'ensuivirent, m'ont permis de m'y plonger tout de suite, et, en quelques jours, j'ai terminé la lecture de recueil poétique, pudique et si subtil ....
Recueil de nouvelles, de silence au milieu du vacarme ambiant... sensations marines ou montagnardes, de via ferrata en Baie de Naples, ces nouvelles permettent une évasion hors du temps et des contingences matérielles ....
J'avais découvert cet auteur avec Montedidio (un pur chef d'oeuvre)
(Bill)
La solitudine dei numeri primi [La solitude des nombres premiers], Paolo Giordano
La solitudine dei numeri primi (2008) est le premier livre de Paolo Giordano (né en 1982 !). Il a obtenu pour ce livre le prix Strega.
Alice et Mattia sont encore des enfants lorsqu'il survient un évènement qui va changer le cours de leur vie. Lorsqu'ils se rencontrent quelques années plus tard, une amitié nait entre eux...
Les deux premiers chapitres sont particulièrement durs et efficaces. Cela dit, j'ai un peu décroché une fois passée la moitié du livre, l'histoire devenant de plus en plus prévsible...
Le succès de ce livre ne fait aucun doute : deux personnages un peu en marge de la société, une fille avec un problème "à la mode" et un garçon-cliché-fou-de-maths.
Bref, déçue.
(Mais, parce qu'il y a toujours un mais, je ne regrette pas de l'avoir lu, ne serait-ce que pour avoir travaillé mon italien :)
(marie)
