romans francais
'Bleu de Sèvres' de Jean Paul Desprat
J'avais pris ce livre (épais, trés épais : ) pendant mes dernières vacances, à Saint Malo ... et je me suis obligée à le finir ...
Epais, très épais, érudit aussi
Je connais désormais beaucoup de choses sur la fabrication de la porcelaine de Chine / Saxe / Sèvres (celles qui résistent à la chaleur) et sur la recherche de kaolin français au XVIII° siècle ...
Mais que de longueurs, que de passages qui auraient pu être raccourcis, voire, si l'auteur y tenait tant, renvoyés en annexe (et ... il y avait une annexe ... cela aurait donc pu être pire !)
Un bon point cependant : les héros de l'histoire étaient sympathiques, attachants, et c'est justement pour connaitre la suite de leurs aventures que je me suis obligée à terminer ce roman ... pour découvrir a la dernière page qu'une suite paraitra l'année prochaine ... mais là, je ne sais pas si je la lirai ;-)
'L'absence de l'ogre' de Dominique Sylvain
Premier roman de la sélection de l'automne du Prix du Polar SNCF que m'a rapporté l'Homme de sa bibli, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman.
Sur fond d'opération immobilière dans le XIII° arrondissement (oui, oui, tout près de chez toi, Patricia), avec des réminiscences de La Nouvelle Orleans, avant, pendant et après Katrina, les différentes histoires qui composeent cet ouvrage et les différents milieux qui y sont décrits, y maintiennent un un rythme vif et palpitant.
Dans ce roman se croisent des religieuses en leur couvent et des musiciennes de hard rock dans leur squatt , des jardiniers en leurs jardins et ... une effeuilleuse de boîte de nuit ; une commissaire à la retraite et un policier qui refuse de se laisser mener par l'ambition, un chevalier du XVII° et une louve d'affaires américaine ....
S'yajoutent des dialogues qui font penser à ceux d'Audiard, une ambiance de film policier des années 60 et des descriptions de PAris comme je n'en ai pas lu depuis longtemps ....
Et bien ... maintenant, je n'ai plus qu'à partir à la recherche d'autres livres de cet auteur !
Et, vous connaissieez-vous D. Sylvain ? Et ce roman ?
Non ? ... Alors lisez-le vite !
"David Golder" d'Irène Némirovsky
Cela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de mes dernières lectures ... ce n'est pas parce que je ne lis plus, mais parce que mes dernières lectures m'ont déçues :-(
Autant j'avais été époustouflée par la force et la justesse de ton, la précision des descriptions et des petites (et grandes) lâchetés des personnages de'Suite française', autant la description très balzacienne (trop ?) de 'David Golder' d'Irène Nemirovsky m'a déçue.
C'est son premier roman publié. Oeuvre de jeunesse sans doute ...
'Le bal' traitant des relations acides entre mère et fille avait tellement plus de force qu'il y en a dans ce portrait de financier en pleine déconfiture se laissant dépouiller par ses femme et fille sans scrupules.
PAr ailleurs, l'antisémitisme omniprésent dans ce roman laisse un sentiment amer, à la lumière de la destinée de l'auteur ...
Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Eric-Emmanuel Schmitt
Premier livre que je lis de cet auteur !
Un garçon souhaite se jeter du haut d’une falaise, au moment où un artiste très réputé lui lance le pari suivant : lui laisser 24h durant lesquelles il le convaincra de ne pas se suicider. Alors, évidemment, il convint (sinon, il n’y aurait pas d’histoire ! …). Le gars lui « donne » son corps, qui devient... une œuvre d’art ! D’où le titre du livre.
Je n’ai pas été emballée... c’est (trop) simple, et ça finit (trop) bien.
Nous sommes cruels, Camille de Peretti
J’avais déjà lu « Thornythorinx » de cette auteur. Je n’avais pas particulièrement accroché, mais j’ai tout de même décidé de lire « Nous sommes cruels » (paru cette année, pas long, thème récurrent et, qui sait ?, peut-être traité de manière originale)
L’histoire est celle des liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. A notre époque, par deux personnages de 17 ans. Et bien... je n’ai pas été emballée... Mais je partais déjà sur une mauvaise impression... pourquoi traiter encore et toujours ce thème ?!
99F, Frederic Beigbeder
(* : enfin, j'ai demandé à Bill de me le porter à Paris ce week-end :)
Je l'ai lu ce week-end et je n'ai pas été déçue ! J'avais déjà lu 2 livres de lui ("Nouvelles sous ecstasy" et "Mémoires d'un jeune homme dérangé") et j'ai préféré "99 F" à ces deux-là !
J'ai trouvé le narrateur cynique à souhait (j'adooore !) et réfléchit, malgré tout.
Extraits :
"Au lieu de répondre à la question "pourquoi vivre ?", vous préférez reproduire le problème !"
"A un moment, quand on dit trop aux gens que leur vie n'a aucun sens, ils deviennent tous complètement fous, ils courrent partout en poussant des cris, ils n'arrivent pas à accepter que leur existence n'a pas de but, quand on y réfléchit c'est assez inadmissible de se dire qu'on est là pour rien, pour mourir et c'est tout, pas étonnant que tout le monde devienne cinglé sur la terré."
Sur ces paroles pleines d'espoir, bonne journée ! ...
'Une si brève éternité' de Sarah Frydman
Dans 'une si brève éternité', Sarah Frydman dresse le portrait d'une famille française des années 30 et les années 80 du XX° siècle français.
Des tentations fascistes des années 30, à une brève incursion dans les débuts de l'Allemangne hitlérienne en 1933 jusqu'en Algérie et au Moyen Orient, de Charles De Gaulle à François Mitterrand, les héros de ce roman se frottent à la politique et à la grande industrie.
Des salons feutrés parisiens à l'aménagement de la zone de Lacq, de la vie sous l'Occupation allemande à Toulouse et à PAais, des conservatoires de musique aux magouilles politiciennes, Sarah Frydman nous fait réviser en accéléré 50 ans de société française ....
Et au hasard des pages de ce livre, j'ai croisé un personnage portant le prénom et le nom d'une très vieille amie de ma mère ...
J'ai aussi découvert mon village, enfin une de ses facettes qui m'était inconnue ...
Ce n'est pas de la grande littérature, mais malgré certains partis-pris et quelques facilités narratives vers la fin du roman (était il nécessaire d'être si manichéenne ?), ce roman est agréable à lire.
"A l'abri de rien" - Olivier Adam
Olivier Adam est un des deux seuls auteurs capable de me faire un livre sur un tel sujet.
[comprendre : le sujet du livre, à savoir les réfugiés de Sangatte, ne m'auraient pas forcément attiré en lisant une quatrième de couverture]
Olivier Adam est un des seuls auteurs dont j'aime à ce point la façon de manier les mots.
Et puis, l'histoire en elle-même : une femme qui, un jour, perd le sens de ses priorités. Elle néglige mari et enfants pour les réfugiés de Sangatte. Cela, en donnant l'impression qu'elle ne le fait même pas sciemment.
C'est beau. Et chacun pourrait un jour être confronté à ce type de comportement. C'est inquiétant.
Pour ceux qui ont lu d'autres livres de cet auteur, n'avez-vous pas trouvé des liens avec d'autres livres ? Je pense notamment à Sous la pluie, Falaises ...
MariePrix du Polar SNCF Eté 2007 - Sélection française
Dans le cadre de la sélection de l'été du Prix du Polar SNCF 2007, je viens de lire deux des quatre romans français proposés.
'Citoyens clandestins' de DOA n'est pas seulement un polar.
C'est aussi un roman d'espionnage !
Un vrai !
Un qui m'a beaucoup fait penser aux premiers romans de John Le Carré !
Sur fond d'élection présidentielle, il traite de l'infiltration de groupuscules islamistes par les différentes composantes des services secrets français ... qui se font donc aussi la guerre entre eux, sous l'oeil bien aveuglé de deux journalistes .
Le glossaire des personnages, figurant en fin de volume, m'a été très utile au début pour me retrouver parmi les nombreux personnages.
Avec une écriture incisive, sans complaisance, de nombreux portraits de personnages trés hauts en couleur, peuplent ce livre qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire dernièrement.
D'un sujet peu courant, dans un Paris bien réel, des personnages très vraisemblables, sont embarqués dans une histoire qui en dépasse certains ....
Et là, je me demande (mais sans paraphraser du tout Marc Lévy) : Et si c'était vrai ? ...
/! certaines scènes de torture pourraient heurter les âmes sensibles
Autre livre, autre ambiance ...
'La dernière arme' de Philip Le Roy avait plutôt des relents de 24 heures chrono, si on admet que Nathan Love, le héros profileur aurait pu avoir le rôle de Jack Bauer !
Tout commence avec les disparitions sans laisser de traces, en plein jour et devant témoins, de jeunes filles très belles, maîtresses de grands de ce monde.
Appelé à la rescousse par les Services Secrets français et américains Nathan Love mène une enquête aux quatre coins du monde.
De New York à Nairobi, de Paris à Tokyo, il parcourt la planète en tous sens avant de résoudre (presque tout seul) une enquête.
Ses coéquipiers périssent l'un après l'autre, mais lui, super héros, surmonte tous les obstacles ...
Une écriture cinématographique.
La course-poursuite dans les rues de Tokyo est merveilleusement rendue .... mais l'invraisemblance des situations lasse au fil des pages de ce pavé.
Il pourrait cependant constituer un bon roman de plage !
L'enfant d'Octobre - Philippe Besson
L'histoire : Tout "simplement", celle du petit Grégory. L'auteur débute par expliquer le contexte : les enfances de Christine et Jean-Marie, les parents de Grégory, puis les tensions présentes au sein de la famille de Jean-Marie. Ensuite vient le drame, et la description de comment a été (mal) menée l'enquête.
Je n'ai pas aimé ! Ce récit ne ressemble en rien à un roman ! Les faits sont cités presque cliniquement, les témoignages de la mère sont prévisibles... Peut-être n'ai-je pas été tant émue parce que je n'ai pas vécue les évènements.
Enfin, ça ne m'empèchera pas de lire d'autres romans de Philippe Besson... mais ça me fait de la peine de me dire que lorsque je l'ai aperçu au salon du livre au printemps, il faisait la promo de ce livre :-(